"Clair de Terre", photo de l’astronaute américain William Anders, mission Apollo 8.
« Le drapeau va au paysage immonde, et notre patois étouffe le tambour. Aux centres nous alimenterons la plus cynique prostitution. Nous massacrerons les révoltes logiques. Aux pays poivrés et détrempés ! — au service des plus monstrueuses exploitations industrielles ou militaires. Au revoir ici, n'importe où. Conscrits du bon vouloir, nous aurons la philosophie féroce ; ignorants pour la science, roués pour le confort ; la crevaison pour le monde qui va. C'est la vraie marche. En avant, route ! » Arthur Rimbaud, Démocratie, 1875.
"MAYBE THIS WORLD IS ANOTHER PLANET'S HELL ?" Aldous Huxley.
The world is being buffeted by multiple global crisis that manifests itself in a climate, financial, food, energy, institutional, cultural, ethical and spiritual crisis. These are the manifestations of unbridled consumerism and a model of society where the human being claims to be superior to Mother Earth... It is a system characterized by the domination of the economy by gigantic transnational corporations whose targets are the accumulation of power and benefits, and for which the market values are more important than the lives of human beings and Mother Earth.
« Ce que je reproche à l'égalité, ce n'est pas d'entraîner les hommes à la poursuite des jouissances défendues; c'est de les absorber entièrement dans la recherche des jouissances permises. Ainsi, il pourrait bien s'établir dans le monde une sorte de matérialisme honnête qui ne corromprait pas les âmes, mais qui les amollirait et finirait par détendre sans bruit tous leurs ressorts. (...) Si les hommes parvenaient jamais à se contenter des biens matériels, il est à croire qu’ils perdraient peu à peu l’art de les produire, et qu’ils finiraient par en jouir sans discernement et sans progrès, comme les brutes ». Alexis de Tocqueville, De la démocratie en Amérique.
« Je laisse de côté la question de savoir si, délicatisant l'humanité en proportion des jouissances nouvelles qu'il apporte, le progrès indéfini ne serait pas sa plus ingénieuse et sa plus cruelle torture; si, procédant par une opiniâtre négation de lui-même, il ne serait pas un mode de suicide incessamment renouvelé, et si, enfermé dans le cercle de feu de la logique divine, il ne ressemblerait pas au scorpion qui se perce lui-même avec sa terrible queue, cet éternel desideratum qui fait son éternel désespoir ? » Charles Baudelaire, Curiosités esthétiques, 1855.
« L'homme, un point perdu entre deux infinis». Blaise Pascal, nom donné à mon école maternelle et primaire.
« Mon Pays c'est la Terre. Ma région c'est l'Europe. Mon département c'est la France. Mon canton c'est la Nièvre. Ma ville c'est ma ville».
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BORDEL MONDIAL
ETAT DES LIEUX : LE NOUVEAU TOTALITARISME
J'ai fini par comprendre la fameuse phrase d'Aimé Oboeuf ("Pour nous c'était plus simple..."), puis celle de Rimbaud en exergue, en 1995, avec la création du Fonds Monétaire International, du G8 et de l'Organisation Mondiale du Commerce, Bourdieu fait entendre sa voix, Daniel Mermet s'en fait l'écho sur France Inter, "Là-bas si j'y suis". Au milieu de ces années 90 qui voyaient le PS vanter la libre entreprise, l'Europe de Maastricht, la fin de l'histoire et la mondialisation heureuse, cette heure de radio était un oasis au milieu du désert, unique îlot au sec dans l'océan du néo-libéralisme déchaîné. Je rencontrai Daniel Mermet, Nagra en bandoulière, dans une manifestation contre le G8 place de la Bastille : "Avez-vous conscience d'être en partie à l'origine de cette prise de conscience ?" Lui : "Oui".
Plus besoin d'armée ni de soldats pour nous occuper. Les démocraties sont asphyxiées par la finance mondiale débridée, qui a désormais ses instances supra-nationales pour vérifier la bonne application des règles qu'elle édicte seule (There Is No Alternative, la Tina de Margareth Thatcher). La droite toujours prête à capituler dépose les armes de la puissance publique avec entrain, quand le PS-deuxième droite nous fait croire qu'il peut encore minimiser les dégâts. Je trouve un premier écho solide de ce constat en décembre 1997 avec la tribune d'Ignacio Ramonet dans "Le Monde Diplomatique" "Désarmer les marchés", appelant à la création d'ATTAC, association à laquelle j'adhère immédiatement. La dernière idéologie totalitaire était vaincue, les idiots proclamaient la fin de l'histoire, un nouvel ordre mondial, la guerre en Irak, le capitalisme triomphait sans partage. Et j'ai pensé : seul un totalitarisme peut vaincre un autre totalitarisme, donc le capitalisme est bien un totalitarisme, et sa victoire est bien TOTALE, sur toute la surface de la Terre. J'avais enfin trouvé mon ennemi, celui esquissé par Aimé Oboeuf, et il était TOTAL.
ATTAC, Le Monde Diplomatique, Daniel Mermet: tous relayaient les écrits magnifiques du Sous-Commandant Marcos, leader au Chiapas Mexicain de l'Armée Zapatiste de Libération Nationale, qui dénonçait avec lucidité, philosophie et poésie la victoire totale du nouveau totalitarisme, l'idéologie néolibérale.
A cette même période, je rencontrai toute une après-midi Danielle Mitterrand à Château-Chinon chez son amie Madame Chevrier. La veille elle avait rencontré Nelson Mandela, et elle rentrait juste d'un voyage au Chiapas à la rencontre de Marcos. Nous convînmes avec complicité et émotion de la force et de la justesse de son combat et de ses analyses.
Marcos 1997 : "Dans le nouvel ordre mondial, il n'y a ni démocratie, ni liberté, ni égalité, ni fraternité (...). Dans cette nouvelle guerre, la politique, en tant que moteur de l'Etat-Nation, n'existe plus, et les hommes politiques ne sont plus que des gestionnaires d'entreprise (...).
www.monde-diplomatique.fr/1997/08/MARCOS/4902
Depuis ce jour je connais enfin mon Ennemi, il n'a fait que se renforcer depuis, et moi de m'affaiblir. Même dans leurs rêves les plus fous, les pères de l'ultra-libéralisme (Friedrich Hayek, Milton Friedman, l'école de Chicago, la Société du Mont Pélerin) n'avaient pas imaginé un tel succès. "J'aime qu'un plan se déroule sans accrocs". Ils ont rêvé tout haut, pour finalement réaliser leur utopie, mais jamais ils n'auraient rêvé que cela marche si bien, qu'ils deviendraient si riches, que plus aucun contre-pouvoir ne viendrait les arrêter. Ils subsistent encore quelques morceaux d'états-providence persistants à éradiquer ici ou là, quelques caisses de retraite et hôpitaux publics à racheter pour l'euro symbolique. Un ex-patron du MEDEF, Denis Kessler, disait en 2007 vouloir "défaire méthodiquement le programme du Conseil National de la Résistance", quand des leaders américains proclamaient que le XXème siècle n'aurait été qu'une parenthèse étatiste. Uber, AirBnB, la fin du salariat, l'esclavage, la jungle. Qui ose rappeler que l'impôt sur les haut-revenus avait grimpé de 25% en 1932 jusqu'à plus de 91% aux USA en 1964, qu'il était encore de 70% à l'arrivée de Reagan ! Il le fait chuter à 28%. Au Royaume-Uni ce taux était de 83% à l'arrivée de Maggie en 1979. On reproche à Hitler d'avoir reconstruit l'Allemagne par l'économie de guerre, mais c'est exactement ce qu'on fait les USA de 1941 à 1945, assurant leur leadership mondial par la recherche et la dépense publique, puis revendant les brevets aux multinationales pour une poignée de dollars. Amusez-vous maintenant, croissez et multipliez. Bientôt vous pourrez ne vivre que de vos intérêts, laissant votre capital grossir ad libitum, ad nauseum...
Aujourd'hui il reste encore en France quelques dernières dérégulations à opérer, éducation, santé, notre jeune Président saura nous en sortir avec les vieux galimatias écrits par l'OCDE en 1990, "Flexi-sécurité", que mon prof d'économie démontait déjà à Sciences-Po en 1993. Goldman Sachs, LA banque-prototype de LA firme, principale responsable du krach de 2008, est au pouvoir un peu partout dans le monde, avec ses anciens cadres ministres ou chefs de gouvernement. Mario Draghi en est : Président de la Banque Centrale Européenne depuis 2011, il était Vice-Président de Goldman Sachs pour l'Europe de 2002 à 2005... Anciens de la banque, anciens des Services, comme Bush père ancien directeur de la CIA, Poutine bien sûr... Bush père et sa guerre du Golfe, Bush fils et sa guerre d'Irak, puis sa réélection volée, la grosse blague du comptage manuel des bulletins dans l'Etat dont son frère était gouverneur.
Souvenons-nous du nom de ces hommes-ennemis, qui ont décidé ces guerres, qui nous les ont vendues avec des arguments mensongers, pour aboutir au chaos de toute cette zone régionale, devenue principal foyer terroriste 20 ans plus tard. Faut-il rappeler les liens entre les Bush et les Saoud, leurs financiers détenteurs de leur dette ? Autant dire qu'ils les tenaient par les couilles.
N'oublions pas Donald Rumsfeld, Paul Wolfowitz et Dick Cheney, le Vice-Président de Bush Junior, qui poussa l'ignominie jusqu'à faire de sa propre entreprise Halliburton le fournisseur de l'armée US au front. Cheney, Rumsfled et Wolfowitz, surnommés les "faucons", sont de vrais connards, des raclures biberonnés aux administrations Nixon et Ford, mouillés jusqu'à l'os dans la plupart des coups fourrés organisés par les USA partout dans le monde dans les années 60 et 70 (dictatures militaires en Amérique du Sud, guerre du Vietnam, répression violente des mouvements noirs, attentats en Italie, coup d'état en Iran, etc...). Jeunes ambitieux dès leurs débuts, ils militèrent assidûment pour que les services secrets US organisent sur le sol américain des attentats tuant des civils, faussement attribués à des Cubains, autorisant enfin l'invasion tant rêvée.
Leurs noms et leurs crimes ne doivent pas tomber dans l'oubli.
Je suis né en 1972, année de la parution du rapport "Halte à la croissance" publié par le Club de Rome. Jeune homme, j'ai vu, dans le désordre : l'Amoco Cadiz, Mitterrand privatiser la France en commençant par l'eau, puis trahir tous les espoirs de la gauche en 1983, le sang contaminé, Tchernobyl, le chômage, la crise, la rigueur, pas mal d'assassinats politiques, le Sida, puis l'explosion à Sarajevo, le retour de la guerre en Europe, des gens comme nous se font massacrer dans une ville comme les nôtres, le Koweit l'Irak, la croisade des coalisés, Rwanda le dernier génocide du XXème siècle avec la complicité de notre décidément glorieuse armée, la poignée de main Rabin-Arafat sous le rire de Clinton, Chirac ce clown qui méritait la tôle, la Tchétchénie prétexte à la première élection de Poutine organisant les attentats, l'élection controversée de Bush Junior obligé de recompter les voix une à une dans l'Etat gouverné par son frère, la Démocratie violée sur sa terre natale, les attentats encore, partout, WTC les deux tours, la guerre contre le terrorisme, Guantanamo, Sarkozy conquérant de la Lybie et assassin de Khadafi, Sarkozy piégeant DSK au Sofitel de New-York (il en est désormais actionnaire), et aujourd'hui le sort indigne réservé aux migrants, victimes de ces guerres, la lâcheté et la honte à l'ouest avec les accords du Touquet pour protéger l'Angleterre de ces flux contre rémunération, et à l'est avec la sous-traitance aux camps turcs et lybiens...
Mitterrand, j'y reviens. Lui qui disait dans les années 70 "Celui qui ne se dit pas profondément anti-capitaliste ne peut se dire socialiste". Lui encore qui dénonçait "les maîtres de l'argent, l'argent, l'argent, les nouveaux seigneurs, les maîtres de l'armement, les maîtres de l'ordinateur, les maîtres du produit pharmaceutique, les maîtres de l'électricité, les maîtres du fer et de l'acier, les maîtres du sol et du sous-sol, les maîtres de l'espace, les maîtres de l'information, les maîtres des ondes".
Mon ennemi c'est la finance... repris 30 ans plus tard avec succès par Hollande. 7 mai 2017, le piège de Mitterrand se referme, les banquiers ont placé leur homme dans un record de votes extrêmes mais surtout de blancs et d'abstentions.
Puis dès 83, entouré de Delors, Fabius, Attali, Cazeneuve, Jospin et Bérégovoy (promu Grand Maître de l'Austérité et de l'ouverture des marchés), Mitterrand se dit ami de l'économie, combattant du déficit et des charges excessives qui asphyxient les entreprises, les énergies... Il n'y a plus qu'une politique possible, There is No Alternative, comme dit sa fiancée Maggie...
Nous vivons toujours dans le temps de ces guerres déclenchées par ces quelques hommes dans les années 1990, dont le terrorisme djihadiste n'est qu'une conséquence anecdotique parfaitement intégrée dès les plans originaux. La stratégie du chaos. Le gouvernement par la peur. Les Saoud, and so on, l'histoire est connue, mais ces hommes savent eux qu'ils jouissent d'une impunité telle - secret défense - qu'elle protégera encore longtemps après leurs morts leurs descendants et leurs fortunes. Tranquilles, ils sont. Leurs pires secrets au fin fond des archives... Dans deux cent ans on saura. Ou pas.
Mark Lombardi savait. Cet artiste américain, suicidé en mars 2000, réalisait de grandes fresques, représentant en de magnifiques graphiques les myriades de connexions, de flux, de liens et d'échanges aux frontières des galaxies familiales Bush et Ben Laden. L'une de ces oeuvres fut saisie par le FBI pendant le vernissage de son exposition. Lui soutenait que toutes les informations utilisées dans ses toiles étaient publiques. Mais son extrême sagacité l'a tué.
"MAYBE THIS WORLD IS ANOTHER PLANET'S HELL ?" Aldous Huxley.
The world is being buffeted by multiple global crisis that manifests itself in a climate, financial, food, energy, institutional, cultural, ethical and spiritual crisis. These are the manifestations of unbridled consumerism and a model of society where the human being claims to be superior to Mother Earth... It is a system characterized by the domination of the economy by gigantic transnational corporations whose targets are the accumulation of power and benefits, and for which the market values are more important than the lives of human beings and Mother Earth.
« Ce que je reproche à l'égalité, ce n'est pas d'entraîner les hommes à la poursuite des jouissances défendues; c'est de les absorber entièrement dans la recherche des jouissances permises. Ainsi, il pourrait bien s'établir dans le monde une sorte de matérialisme honnête qui ne corromprait pas les âmes, mais qui les amollirait et finirait par détendre sans bruit tous leurs ressorts. (...) Si les hommes parvenaient jamais à se contenter des biens matériels, il est à croire qu’ils perdraient peu à peu l’art de les produire, et qu’ils finiraient par en jouir sans discernement et sans progrès, comme les brutes ». Alexis de Tocqueville, De la démocratie en Amérique.
« Je laisse de côté la question de savoir si, délicatisant l'humanité en proportion des jouissances nouvelles qu'il apporte, le progrès indéfini ne serait pas sa plus ingénieuse et sa plus cruelle torture; si, procédant par une opiniâtre négation de lui-même, il ne serait pas un mode de suicide incessamment renouvelé, et si, enfermé dans le cercle de feu de la logique divine, il ne ressemblerait pas au scorpion qui se perce lui-même avec sa terrible queue, cet éternel desideratum qui fait son éternel désespoir ? » Charles Baudelaire, Curiosités esthétiques, 1855.
« L'homme, un point perdu entre deux infinis». Blaise Pascal, nom donné à mon école maternelle et primaire.
« Mon Pays c'est la Terre. Ma région c'est l'Europe. Mon département c'est la France. Mon canton c'est la Nièvre. Ma ville c'est ma ville».
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BORDEL MONDIAL
ETAT DES LIEUX : LE NOUVEAU TOTALITARISME
J'ai fini par comprendre la fameuse phrase d'Aimé Oboeuf ("Pour nous c'était plus simple..."), puis celle de Rimbaud en exergue, en 1995, avec la création du Fonds Monétaire International, du G8 et de l'Organisation Mondiale du Commerce, Bourdieu fait entendre sa voix, Daniel Mermet s'en fait l'écho sur France Inter, "Là-bas si j'y suis". Au milieu de ces années 90 qui voyaient le PS vanter la libre entreprise, l'Europe de Maastricht, la fin de l'histoire et la mondialisation heureuse, cette heure de radio était un oasis au milieu du désert, unique îlot au sec dans l'océan du néo-libéralisme déchaîné. Je rencontrai Daniel Mermet, Nagra en bandoulière, dans une manifestation contre le G8 place de la Bastille : "Avez-vous conscience d'être en partie à l'origine de cette prise de conscience ?" Lui : "Oui".
Plus besoin d'armée ni de soldats pour nous occuper. Les démocraties sont asphyxiées par la finance mondiale débridée, qui a désormais ses instances supra-nationales pour vérifier la bonne application des règles qu'elle édicte seule (There Is No Alternative, la Tina de Margareth Thatcher). La droite toujours prête à capituler dépose les armes de la puissance publique avec entrain, quand le PS-deuxième droite nous fait croire qu'il peut encore minimiser les dégâts. Je trouve un premier écho solide de ce constat en décembre 1997 avec la tribune d'Ignacio Ramonet dans "Le Monde Diplomatique" "Désarmer les marchés", appelant à la création d'ATTAC, association à laquelle j'adhère immédiatement. La dernière idéologie totalitaire était vaincue, les idiots proclamaient la fin de l'histoire, un nouvel ordre mondial, la guerre en Irak, le capitalisme triomphait sans partage. Et j'ai pensé : seul un totalitarisme peut vaincre un autre totalitarisme, donc le capitalisme est bien un totalitarisme, et sa victoire est bien TOTALE, sur toute la surface de la Terre. J'avais enfin trouvé mon ennemi, celui esquissé par Aimé Oboeuf, et il était TOTAL.
ATTAC, Le Monde Diplomatique, Daniel Mermet: tous relayaient les écrits magnifiques du Sous-Commandant Marcos, leader au Chiapas Mexicain de l'Armée Zapatiste de Libération Nationale, qui dénonçait avec lucidité, philosophie et poésie la victoire totale du nouveau totalitarisme, l'idéologie néolibérale.
A cette même période, je rencontrai toute une après-midi Danielle Mitterrand à Château-Chinon chez son amie Madame Chevrier. La veille elle avait rencontré Nelson Mandela, et elle rentrait juste d'un voyage au Chiapas à la rencontre de Marcos. Nous convînmes avec complicité et émotion de la force et de la justesse de son combat et de ses analyses.
Marcos 1997 : "Dans le nouvel ordre mondial, il n'y a ni démocratie, ni liberté, ni égalité, ni fraternité (...). Dans cette nouvelle guerre, la politique, en tant que moteur de l'Etat-Nation, n'existe plus, et les hommes politiques ne sont plus que des gestionnaires d'entreprise (...).
www.monde-diplomatique.fr/1997/08/MARCOS/4902
Depuis ce jour je connais enfin mon Ennemi, il n'a fait que se renforcer depuis, et moi de m'affaiblir. Même dans leurs rêves les plus fous, les pères de l'ultra-libéralisme (Friedrich Hayek, Milton Friedman, l'école de Chicago, la Société du Mont Pélerin) n'avaient pas imaginé un tel succès. "J'aime qu'un plan se déroule sans accrocs". Ils ont rêvé tout haut, pour finalement réaliser leur utopie, mais jamais ils n'auraient rêvé que cela marche si bien, qu'ils deviendraient si riches, que plus aucun contre-pouvoir ne viendrait les arrêter. Ils subsistent encore quelques morceaux d'états-providence persistants à éradiquer ici ou là, quelques caisses de retraite et hôpitaux publics à racheter pour l'euro symbolique. Un ex-patron du MEDEF, Denis Kessler, disait en 2007 vouloir "défaire méthodiquement le programme du Conseil National de la Résistance", quand des leaders américains proclamaient que le XXème siècle n'aurait été qu'une parenthèse étatiste. Uber, AirBnB, la fin du salariat, l'esclavage, la jungle. Qui ose rappeler que l'impôt sur les haut-revenus avait grimpé de 25% en 1932 jusqu'à plus de 91% aux USA en 1964, qu'il était encore de 70% à l'arrivée de Reagan ! Il le fait chuter à 28%. Au Royaume-Uni ce taux était de 83% à l'arrivée de Maggie en 1979. On reproche à Hitler d'avoir reconstruit l'Allemagne par l'économie de guerre, mais c'est exactement ce qu'on fait les USA de 1941 à 1945, assurant leur leadership mondial par la recherche et la dépense publique, puis revendant les brevets aux multinationales pour une poignée de dollars. Amusez-vous maintenant, croissez et multipliez. Bientôt vous pourrez ne vivre que de vos intérêts, laissant votre capital grossir ad libitum, ad nauseum...
Aujourd'hui il reste encore en France quelques dernières dérégulations à opérer, éducation, santé, notre jeune Président saura nous en sortir avec les vieux galimatias écrits par l'OCDE en 1990, "Flexi-sécurité", que mon prof d'économie démontait déjà à Sciences-Po en 1993. Goldman Sachs, LA banque-prototype de LA firme, principale responsable du krach de 2008, est au pouvoir un peu partout dans le monde, avec ses anciens cadres ministres ou chefs de gouvernement. Mario Draghi en est : Président de la Banque Centrale Européenne depuis 2011, il était Vice-Président de Goldman Sachs pour l'Europe de 2002 à 2005... Anciens de la banque, anciens des Services, comme Bush père ancien directeur de la CIA, Poutine bien sûr... Bush père et sa guerre du Golfe, Bush fils et sa guerre d'Irak, puis sa réélection volée, la grosse blague du comptage manuel des bulletins dans l'Etat dont son frère était gouverneur.
Souvenons-nous du nom de ces hommes-ennemis, qui ont décidé ces guerres, qui nous les ont vendues avec des arguments mensongers, pour aboutir au chaos de toute cette zone régionale, devenue principal foyer terroriste 20 ans plus tard. Faut-il rappeler les liens entre les Bush et les Saoud, leurs financiers détenteurs de leur dette ? Autant dire qu'ils les tenaient par les couilles.
N'oublions pas Donald Rumsfeld, Paul Wolfowitz et Dick Cheney, le Vice-Président de Bush Junior, qui poussa l'ignominie jusqu'à faire de sa propre entreprise Halliburton le fournisseur de l'armée US au front. Cheney, Rumsfled et Wolfowitz, surnommés les "faucons", sont de vrais connards, des raclures biberonnés aux administrations Nixon et Ford, mouillés jusqu'à l'os dans la plupart des coups fourrés organisés par les USA partout dans le monde dans les années 60 et 70 (dictatures militaires en Amérique du Sud, guerre du Vietnam, répression violente des mouvements noirs, attentats en Italie, coup d'état en Iran, etc...). Jeunes ambitieux dès leurs débuts, ils militèrent assidûment pour que les services secrets US organisent sur le sol américain des attentats tuant des civils, faussement attribués à des Cubains, autorisant enfin l'invasion tant rêvée.
Leurs noms et leurs crimes ne doivent pas tomber dans l'oubli.
Je suis né en 1972, année de la parution du rapport "Halte à la croissance" publié par le Club de Rome. Jeune homme, j'ai vu, dans le désordre : l'Amoco Cadiz, Mitterrand privatiser la France en commençant par l'eau, puis trahir tous les espoirs de la gauche en 1983, le sang contaminé, Tchernobyl, le chômage, la crise, la rigueur, pas mal d'assassinats politiques, le Sida, puis l'explosion à Sarajevo, le retour de la guerre en Europe, des gens comme nous se font massacrer dans une ville comme les nôtres, le Koweit l'Irak, la croisade des coalisés, Rwanda le dernier génocide du XXème siècle avec la complicité de notre décidément glorieuse armée, la poignée de main Rabin-Arafat sous le rire de Clinton, Chirac ce clown qui méritait la tôle, la Tchétchénie prétexte à la première élection de Poutine organisant les attentats, l'élection controversée de Bush Junior obligé de recompter les voix une à une dans l'Etat gouverné par son frère, la Démocratie violée sur sa terre natale, les attentats encore, partout, WTC les deux tours, la guerre contre le terrorisme, Guantanamo, Sarkozy conquérant de la Lybie et assassin de Khadafi, Sarkozy piégeant DSK au Sofitel de New-York (il en est désormais actionnaire), et aujourd'hui le sort indigne réservé aux migrants, victimes de ces guerres, la lâcheté et la honte à l'ouest avec les accords du Touquet pour protéger l'Angleterre de ces flux contre rémunération, et à l'est avec la sous-traitance aux camps turcs et lybiens...
Mitterrand, j'y reviens. Lui qui disait dans les années 70 "Celui qui ne se dit pas profondément anti-capitaliste ne peut se dire socialiste". Lui encore qui dénonçait "les maîtres de l'argent, l'argent, l'argent, les nouveaux seigneurs, les maîtres de l'armement, les maîtres de l'ordinateur, les maîtres du produit pharmaceutique, les maîtres de l'électricité, les maîtres du fer et de l'acier, les maîtres du sol et du sous-sol, les maîtres de l'espace, les maîtres de l'information, les maîtres des ondes".
Mon ennemi c'est la finance... repris 30 ans plus tard avec succès par Hollande. 7 mai 2017, le piège de Mitterrand se referme, les banquiers ont placé leur homme dans un record de votes extrêmes mais surtout de blancs et d'abstentions.
Puis dès 83, entouré de Delors, Fabius, Attali, Cazeneuve, Jospin et Bérégovoy (promu Grand Maître de l'Austérité et de l'ouverture des marchés), Mitterrand se dit ami de l'économie, combattant du déficit et des charges excessives qui asphyxient les entreprises, les énergies... Il n'y a plus qu'une politique possible, There is No Alternative, comme dit sa fiancée Maggie...
Nous vivons toujours dans le temps de ces guerres déclenchées par ces quelques hommes dans les années 1990, dont le terrorisme djihadiste n'est qu'une conséquence anecdotique parfaitement intégrée dès les plans originaux. La stratégie du chaos. Le gouvernement par la peur. Les Saoud, and so on, l'histoire est connue, mais ces hommes savent eux qu'ils jouissent d'une impunité telle - secret défense - qu'elle protégera encore longtemps après leurs morts leurs descendants et leurs fortunes. Tranquilles, ils sont. Leurs pires secrets au fin fond des archives... Dans deux cent ans on saura. Ou pas.
Mark Lombardi savait. Cet artiste américain, suicidé en mars 2000, réalisait de grandes fresques, représentant en de magnifiques graphiques les myriades de connexions, de flux, de liens et d'échanges aux frontières des galaxies familiales Bush et Ben Laden. L'une de ces oeuvres fut saisie par le FBI pendant le vernissage de son exposition. Lui soutenait que toutes les informations utilisées dans ses toiles étaient publiques. Mais son extrême sagacité l'a tué.
Il nous faudra faire le Panthéon de ces visionnaires qui surent avant nous, qui nous le dirent et en moururent, construire ce Panthéon Humaniste Mondial pour y faire entrer tous les lanceurs d'alertes harcelés, les scientifiques étouffés, les héros oubliés.
Les Créoles aussi m'ouvrirent les yeux. Les premiers ils firent le lien, déroulèrent le fil qui courre de la traite des nègres à l'esclavage, de la colonisation aux guerres mondiales en passant par tous les génocides, pour arriver logiquement à Auschwitz et à Hiroshima.
A la fin des fins il leur restera toujours la guerre comme solution ultime. Dans le système capitaliste, la guerre est un commerce comme un autre, une industrie, il faut bien qu'elle tourne, pensez à tous ces emplois, à nos exportations, les bombes sont faites pour exploser, après tout. Gagnant dans la destruction, gagnant dans la construction.
Cette "crise" n'en est pas une, encore une faute de mot intentionnelle. Depuis quarante ans elle profite à plein à certains. Comment la nomme-t-il ? La grande chance ? La grosse aubaine ? Après les 30 glorieuses, les 40 piteuses. La France n'a jamais été aussi riche. Elle est mille fois plus riche qu'elle ne l'était à la Libération, quand il fallut tout reconstruire, tout en créant la sécurité sociale, les retraites, les congés payés, bref appliquer le programme du Conseil National de la Résistance... Les milliardaires ont plus que décuplé leur patrimoine ces dernières années. La fortune de Bernard Arnault a encore bondi de 30% entre 2014 et 2015, passant de 27 à 34 milliards. Forbes a lancé son classement annuel des personnes les plus riches en 1991, il y avait 25 milliardaires, ils sont 1 826 aujourd'hui. La part des salaires dans la répartition des bénéfices a baissée de 9% dans l'intervalle, au profit des actionnaires. Ce n'est qu'une question de répartition de richesse.
Warren Buffet : "La lutte des classes existe bien, la preuve c'est que nous avons gagné !"
Nationaliser les pertes, privatiser les profits. Nous venons encore de renflouer les banques avec de l'argent public, notre argent, vous en souvenez-vous ? La croissance n'est plus la solution, elle est au contraire le problème quand nous consommons 1,6 planète par an.
Les mots vidés de leur sens, c'est très grave. La novlangue technocratique et anglicisée, langue de bois, or la pensée découle des mots, le mot juste fait l'idée juste. Orwell, toujours, magnifique, quelle force prédictive... Franck Lepage est un solide camarade dans cette dure lutte. Il sort de l'oubli le philosophe Herbert Marcuse qui nous mettait en garde en 1968 : nous ne pourrons bientôt plus combattre efficacement le capitalisme, faute de mots pour le critiquer et le désigner négativement. Franck Lepage dézingue les inversions de sens que nous avons intégré contre notre plein gré. Aberration (frappes chirurgicales), euphémisme (dégâts collatéraux), oxymore (croissance négative), antiphrase (plan de sauvegarde de l'emploi), faux-ami (réforme), technicisation (technicien de surface), enjoliveur (hôtesse de caisse), démocratie participative (ben oui sinon c'est quoi ?), faux ennemis (charges sociales).
Tout est lié, tout est dans tout, l'univers s'observe dans une goutte d'eau, voilà le message, vous l'aurez compris. Les liens qui libèrent ? Ou le sac de noeuds ?
Inter-ligare : lier les choses entre elles, relier. En ce sens je suis intelligent, dans tous les autres je ne suis pas bien malin.
Une amie chère, très, me délivre cet haïku de grâce : "Tout est lié, tes pieds, tes poings, tes ailes. Il est temps maintenant de dénouer tes ficelles."
Le personnel relie à l'universel.
Toute la diversité est nécessaire à l'équilibre du monde, à sa bonne marche. L'homogénéisation, la standardisation gripperaient sa course elliptique.
Je ne sais pas si c'est plutôt 1789, 1792, 1848, 1851, 1917, 1936, 1945 ou 1968, mais c'est ce qui faut qu'on fasse !
CONSTAT : KAOS
Claude Lévi-Strauss : "L’humanité s’installe dans la monoculture ; elle s’apprête à produire la civilisation en masse, comme la betterave. Son ordinaire ne comportera plus que ce plat."
Nous allons dans le mur, nous sommes au bord du gouffre, nous vacillons sur l'abîme, nous le savons tous, nous le sentons tous, et nous n'avons plus de mot pour le dire. Rapide bibliographie de la littérature en sciences humaines depuis 2000 glanée par Antoine Peillon ("Résistance !") : "L'obsolescence de l'homme", "Géopolitique de l'apocalypse", "Si l'aventure humaine devait échouer", "La haine de la démocratie", "L'horreur économique", "La haine de l'Occident", "Le basculement du monde", "Effondrement", "Globalisation : le pire est à venir", "Vivre la fin des temps", "Suicide de l'occident, suicide de l'humanité", j'arrête là...
La fin est proche, programmée ? Disparition de 50% des vertébrés en 30 ans, baisse en quantité et qualité des spermatozoïdes, baisse du QI, tête et couilles, tout est dit c'est plié.
Le même constat du désastre annoncé, la Grande Catastrophe Globale, l'humanité élevée en batterie, comme les poulets, et les mêmes solutions locales encore réalisables de toute urgence, à commencer par la prise de conscience, le déclic, ses clics et ses claques.
Bois, charbon, métaux, pétrole, uranium, terre, sable et eau, animaux, végétaux, air et homme : tout n'est que combustible pour alimenter la Machine-Moloch, quelqu'en soit le prix. Aux Etats-Unis, des "cerveaux" planchent sur le concept de "zone nationale sacrifiée"; la moitié des réserves d'uranium se situent sous des réserves indiennes. Le génocide se perpétue. Le capitalisme, vainqueur du fascisme, du nazisme et du communisme est une autre idéologie totalitaire. Sa logique veut qu'il aille au bout, cette fois-ci... L'homme est prêt à tuer sa mère la Terre, matricide. A moins qu'elle ne se rebelle ?
"La Terre a été violée, les forces de la nature bafouées, et cela ne peut pas durer éternellement. Notre terre maternelle se vengera, l'environnement se vengera, et les agresseurs finiront par être éliminés." Russell Means, American Indian Movement, tribu Oglala Lakota.
Albert Jacquard nous livre l'anecdote, ou plutôt la métaphore du nénuphar. Posez un nénuphar dans un bassin de 100 mètres carrés. Quelle surface du bassin sera colonisé au bout de 30 jours ? Les premiers jours rien ne se passe, au bout de deux semaines, les nénuphars recouvrent un mètre carré, au 27ème jour à peine un tiers du bassin est recouvert, mais le 30ème jour toute la surface est occupée. Nous sommes au 27ème jour, jusque là les transformations en cours ne nous ont pas encore sauté aux yeux. Le Club de Rome prédisait en 1972 que les signes de la catastrophe n'apparaîtraient qu'entre 2015 et 2030. Ce que ce bon vieil Albert J. veut nous dire aussi, c'est l'aspect mortifère du concept de croissance : même à 2%, la croissance signifie un doublement de la quantité observée en 30 ans. Deux fois plus de production, de consommation et de pollution dans 30 ans ? Est-ce le bon modèle à suivre ?
Ce cher vieil Albert, encore lui : "Je peux dire "Je" parce qu'on m'a dit "tu"."
1972, le Club de Rome alerte déjà sur les limites de la croissance, et la possible disparition de l'espèce humaine à court terme. Des fous. Des rigolos.
Il fera bientôt 50°.
"Nous avons escaladé très rapidement l’échelle du progrès technique et de la complexité, dans ce que l’on pourrait considérer comme une fuite en avant qui s’auto-entretient. Aujourd’hui, alors que la hauteur de l’échelle du progrès génère un certain vertige, de nombreuses personnes se rendent compte — avec effroi — que les échelons inférieurs de l’échelle ont disparu, et que l’ascension continue inexorablement, malgré eux. Arrêter ce mouvement ascendant et redescendre tranquillement pour retrouver un mode de vie moins complexe, sur la terre ferme, n’est plus possible. à moins de sauter de l’échelle, c’est-à-dire en subissant un choc pour celui qui le fait, ou en provoquant un choc systémique majeur si de nombreuses personnes lâchent l’échelle en même temps. Ceux qui comprennent cela vivent avec une angoisse : plus la fuite en avant continuera, plus la chute sera douloureuse." Pablo Servigne et Raphaël Servens.
L'eugénisme réapparaît, et c'est un Eugène qui vous le dit. Singapour en est le leader déclaré, suivi par la Silicon Valley (Si les connes volaient), encore planqués, à couvert, les GAFA investissant toutes leurs fortunes personnelles dans l'augmentation de l'homme, l'homme millénaire, voire éternel. A Singapour les enfants sont sélectionnés dès l'enfance, par des tests logiques, et dirigés vers un secteur d'activité plutôt qu'un autre. Les couples compatibles génétiquement sont invités à se reproduire. Les médecins du Reich n'auraient pas fait mieux.
Les Créoles aussi m'ouvrirent les yeux. Les premiers ils firent le lien, déroulèrent le fil qui courre de la traite des nègres à l'esclavage, de la colonisation aux guerres mondiales en passant par tous les génocides, pour arriver logiquement à Auschwitz et à Hiroshima.
A la fin des fins il leur restera toujours la guerre comme solution ultime. Dans le système capitaliste, la guerre est un commerce comme un autre, une industrie, il faut bien qu'elle tourne, pensez à tous ces emplois, à nos exportations, les bombes sont faites pour exploser, après tout. Gagnant dans la destruction, gagnant dans la construction.
Cette "crise" n'en est pas une, encore une faute de mot intentionnelle. Depuis quarante ans elle profite à plein à certains. Comment la nomme-t-il ? La grande chance ? La grosse aubaine ? Après les 30 glorieuses, les 40 piteuses. La France n'a jamais été aussi riche. Elle est mille fois plus riche qu'elle ne l'était à la Libération, quand il fallut tout reconstruire, tout en créant la sécurité sociale, les retraites, les congés payés, bref appliquer le programme du Conseil National de la Résistance... Les milliardaires ont plus que décuplé leur patrimoine ces dernières années. La fortune de Bernard Arnault a encore bondi de 30% entre 2014 et 2015, passant de 27 à 34 milliards. Forbes a lancé son classement annuel des personnes les plus riches en 1991, il y avait 25 milliardaires, ils sont 1 826 aujourd'hui. La part des salaires dans la répartition des bénéfices a baissée de 9% dans l'intervalle, au profit des actionnaires. Ce n'est qu'une question de répartition de richesse.
Warren Buffet : "La lutte des classes existe bien, la preuve c'est que nous avons gagné !"
Nationaliser les pertes, privatiser les profits. Nous venons encore de renflouer les banques avec de l'argent public, notre argent, vous en souvenez-vous ? La croissance n'est plus la solution, elle est au contraire le problème quand nous consommons 1,6 planète par an.
Les mots vidés de leur sens, c'est très grave. La novlangue technocratique et anglicisée, langue de bois, or la pensée découle des mots, le mot juste fait l'idée juste. Orwell, toujours, magnifique, quelle force prédictive... Franck Lepage est un solide camarade dans cette dure lutte. Il sort de l'oubli le philosophe Herbert Marcuse qui nous mettait en garde en 1968 : nous ne pourrons bientôt plus combattre efficacement le capitalisme, faute de mots pour le critiquer et le désigner négativement. Franck Lepage dézingue les inversions de sens que nous avons intégré contre notre plein gré. Aberration (frappes chirurgicales), euphémisme (dégâts collatéraux), oxymore (croissance négative), antiphrase (plan de sauvegarde de l'emploi), faux-ami (réforme), technicisation (technicien de surface), enjoliveur (hôtesse de caisse), démocratie participative (ben oui sinon c'est quoi ?), faux ennemis (charges sociales).
Tout est lié, tout est dans tout, l'univers s'observe dans une goutte d'eau, voilà le message, vous l'aurez compris. Les liens qui libèrent ? Ou le sac de noeuds ?
Inter-ligare : lier les choses entre elles, relier. En ce sens je suis intelligent, dans tous les autres je ne suis pas bien malin.
Une amie chère, très, me délivre cet haïku de grâce : "Tout est lié, tes pieds, tes poings, tes ailes. Il est temps maintenant de dénouer tes ficelles."
Le personnel relie à l'universel.
Toute la diversité est nécessaire à l'équilibre du monde, à sa bonne marche. L'homogénéisation, la standardisation gripperaient sa course elliptique.
Je ne sais pas si c'est plutôt 1789, 1792, 1848, 1851, 1917, 1936, 1945 ou 1968, mais c'est ce qui faut qu'on fasse !
CONSTAT : KAOS
Claude Lévi-Strauss : "L’humanité s’installe dans la monoculture ; elle s’apprête à produire la civilisation en masse, comme la betterave. Son ordinaire ne comportera plus que ce plat."
Nous allons dans le mur, nous sommes au bord du gouffre, nous vacillons sur l'abîme, nous le savons tous, nous le sentons tous, et nous n'avons plus de mot pour le dire. Rapide bibliographie de la littérature en sciences humaines depuis 2000 glanée par Antoine Peillon ("Résistance !") : "L'obsolescence de l'homme", "Géopolitique de l'apocalypse", "Si l'aventure humaine devait échouer", "La haine de la démocratie", "L'horreur économique", "La haine de l'Occident", "Le basculement du monde", "Effondrement", "Globalisation : le pire est à venir", "Vivre la fin des temps", "Suicide de l'occident, suicide de l'humanité", j'arrête là...
La fin est proche, programmée ? Disparition de 50% des vertébrés en 30 ans, baisse en quantité et qualité des spermatozoïdes, baisse du QI, tête et couilles, tout est dit c'est plié.
Le même constat du désastre annoncé, la Grande Catastrophe Globale, l'humanité élevée en batterie, comme les poulets, et les mêmes solutions locales encore réalisables de toute urgence, à commencer par la prise de conscience, le déclic, ses clics et ses claques.
Bois, charbon, métaux, pétrole, uranium, terre, sable et eau, animaux, végétaux, air et homme : tout n'est que combustible pour alimenter la Machine-Moloch, quelqu'en soit le prix. Aux Etats-Unis, des "cerveaux" planchent sur le concept de "zone nationale sacrifiée"; la moitié des réserves d'uranium se situent sous des réserves indiennes. Le génocide se perpétue. Le capitalisme, vainqueur du fascisme, du nazisme et du communisme est une autre idéologie totalitaire. Sa logique veut qu'il aille au bout, cette fois-ci... L'homme est prêt à tuer sa mère la Terre, matricide. A moins qu'elle ne se rebelle ?
"La Terre a été violée, les forces de la nature bafouées, et cela ne peut pas durer éternellement. Notre terre maternelle se vengera, l'environnement se vengera, et les agresseurs finiront par être éliminés." Russell Means, American Indian Movement, tribu Oglala Lakota.
Albert Jacquard nous livre l'anecdote, ou plutôt la métaphore du nénuphar. Posez un nénuphar dans un bassin de 100 mètres carrés. Quelle surface du bassin sera colonisé au bout de 30 jours ? Les premiers jours rien ne se passe, au bout de deux semaines, les nénuphars recouvrent un mètre carré, au 27ème jour à peine un tiers du bassin est recouvert, mais le 30ème jour toute la surface est occupée. Nous sommes au 27ème jour, jusque là les transformations en cours ne nous ont pas encore sauté aux yeux. Le Club de Rome prédisait en 1972 que les signes de la catastrophe n'apparaîtraient qu'entre 2015 et 2030. Ce que ce bon vieil Albert J. veut nous dire aussi, c'est l'aspect mortifère du concept de croissance : même à 2%, la croissance signifie un doublement de la quantité observée en 30 ans. Deux fois plus de production, de consommation et de pollution dans 30 ans ? Est-ce le bon modèle à suivre ?
Ce cher vieil Albert, encore lui : "Je peux dire "Je" parce qu'on m'a dit "tu"."
1972, le Club de Rome alerte déjà sur les limites de la croissance, et la possible disparition de l'espèce humaine à court terme. Des fous. Des rigolos.
Il fera bientôt 50°.
"Nous avons escaladé très rapidement l’échelle du progrès technique et de la complexité, dans ce que l’on pourrait considérer comme une fuite en avant qui s’auto-entretient. Aujourd’hui, alors que la hauteur de l’échelle du progrès génère un certain vertige, de nombreuses personnes se rendent compte — avec effroi — que les échelons inférieurs de l’échelle ont disparu, et que l’ascension continue inexorablement, malgré eux. Arrêter ce mouvement ascendant et redescendre tranquillement pour retrouver un mode de vie moins complexe, sur la terre ferme, n’est plus possible. à moins de sauter de l’échelle, c’est-à-dire en subissant un choc pour celui qui le fait, ou en provoquant un choc systémique majeur si de nombreuses personnes lâchent l’échelle en même temps. Ceux qui comprennent cela vivent avec une angoisse : plus la fuite en avant continuera, plus la chute sera douloureuse." Pablo Servigne et Raphaël Servens.
L'eugénisme réapparaît, et c'est un Eugène qui vous le dit. Singapour en est le leader déclaré, suivi par la Silicon Valley (Si les connes volaient), encore planqués, à couvert, les GAFA investissant toutes leurs fortunes personnelles dans l'augmentation de l'homme, l'homme millénaire, voire éternel. A Singapour les enfants sont sélectionnés dès l'enfance, par des tests logiques, et dirigés vers un secteur d'activité plutôt qu'un autre. Les couples compatibles génétiquement sont invités à se reproduire. Les médecins du Reich n'auraient pas fait mieux.
Orwell forever. Big Brother pour tous. On y est.
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Au-revoir la politique, décembre 2015, élections régionales :
Abstention 60,01% hier à Nevers. Pourquoi je me suis abstenu hier, et comment j’aimerais ne plus avoir à le faire.
Parce que c’était le dernier coup de semonce que l’on pouvait tirer avant 2017 ; parce que depuis le traumatisme de 2002, mon vote est kidnappé dès le premier tour, parce que mon vote n'aurait rien changé ;
Parce que nous sommes « en crise » depuis 40 ans ; parce que je ne crois ni à la croissance ni au plein emploi ni à la compétition des territoires ; parce que je ne supporte plus les partis, les institutions, leur fonctionnement statistique vertical, leurs costumes, leurs indemnités, leurs ors, leurs cumuls, leur court-termisme électoral, leur langue creuse, les mots vidés de sens comme morts, leur cynisme ;
Parce que la démocratie représentative fonctionne en vase clos, et nous endort pour mieux nous imposer ses choix, même lorsque nous votons contre ;
Parce que j’ai vu les seigneurs, les princes, les barons et les nobles organiser leur cuisine dans nos campagnes-laboratoires ;
Parce que le PS est une deuxième droite depuis 1983, parce que Jospin a plus privatisé que Juppé ou Balladur ;
Parce que personne ne me représente plus depuis Attac ;
Parce que plus que jamais l’argent, ses lobbies et leurs mensonges gouvernent nos vies ;
Parce que la France n’a jamais été aussi riche, et qu’ils la disent en faillite ;
Parce que la « France terre des droits de l’homme » est toujours championne des ventes d’armes ; parce qu’elle apartheide toujours l’autre : étranger, réfugié, prisonnier, fou, handicapé, pauvre ;
Parce qu’aujourd’hui il faut être malin et non intelligent ;
Parce que nous avons changé d’ère et que ce n'est pas un sujet, parce que l’air est devenu irrespirable ("c’est pour ça que je fume", hein Gérard ?) ;
Parce que depuis 20 ans, à chaque défaite, ils « entendent le message des français et sauront en tirer toutes les leçons » ;
Parce que je crois comme Platon qu’il faut donner le pouvoir à ceux qui n’en veulent pas.
J’appelle à la prise en compte du vote blanc comme vote de contestation ; à la nullité de l'élection en cas de majorité de votes blancs ;
J’appelle à la tenue d’une assemblée citoyenne constituante ;
Pour plus de démocratie directe, un mandat unique renouvelable une fois ;
Pour des nationalisations, pour la fin des « optimisations fiscales », pour des grands chantiers, pour une vision de long-terme ;
Pour tout cela, j’aimerais voter.
Et pour que vive la République Sociale, bordel !
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Démocratie 2018.
En clin d'oeil-hommage au "Démocratie" du Grand Arthur, et pour le faire mentir, aussi...
Ils nous ont mis dans un ghetto, l'air de rien, et on s'y fait très bien finalement.
Conscrits du bon vouloir, esclaves de notre plein gré.
Telle la grenouille, plongée dans l'eau froide avant que de cuire: jetée dans l'eau bouillante, elle aurait sauté hors de la casserole, par réflexe.
Jusqu'ici tout va bien, pense l'homme qui vient de se jeter du 83ème étage, en remettant sa cravate à l'envers.
Camp, ghetto, transport, déplacement, regroupement, barbelés, sélection, expériences, industrie, technologie, guerre, génocide, eugénisme.
Ca recommence. Post-humanité. Le pire de la science-fiction, le pire de l'Histoire. L'homme de 1 000 ans, comme le Reich, voire l'homme éternel ?
En avant marche, c'est ça la route. Go. Saute.
D'accord mais toi d'abord. Je vous en prie. Je n'en ferai rien, après vous, allez-y, je vous suis.
Parce que moi, comme tous les exilés les déportés les réfugiés du monde entier, comme nous tous en fait, bonne pâte que nous sommes, nous voulons encore croire que demain le soleil brillera à nouveau pour tous.
Optimiste.
INDECROTTABLEMENT.
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Le Nouvel Ordre Mondial domine tout. Dans les démocraties, les politiques relaient les décisions du groupe Bilderberg. Plus que jamais, les banquiers dominent le monde. La crevaison pour le monde qui vient. Le peuple doit reprendre le pouvoir confisqué. Oligarchie, ploutocratie. Partout, les républiques doivent en finir avec les monarchies. Comment faire en Europe un projet démocratique avec autant de monarchies ?
"Roués pour le confort". Un canapé, une télé, une voiture, un crédit immobilier et c'en est fini de nos capacités de rébellion... Esclaves de notre plein gré, "conscrits du bon vouloir", ils ont réussi non pas à nous corrompre mais comme le disait Tocqueville, à amollir puis à détendre un à un tous les ressorts de nos âmes.
Sur nos vieux jours, rongés de remords, dévorés de regrets, on se souviendra avoir chié dans l'eau potable, quand nos petits-enfants n'en auront plus, avoir laissé couler l'eau en se lavant les mains, en se brossant les dents, avoir lavé nos voitures avec. On sera condamné, au pénal, pour avoir continué de rouler au diesel. Ils commencent à vendre l'air en bouteille... On leur racontera les animaux, les poissons, le printemps, les saisons...
1972-2050: générations U-V-W, coincées entre R-S-T (1940-1960) et X-Y-Z (2000-2020). Qu'allons-nous transmettre, le pire ou le meilleur ? La mort ou la vie ? La prolongation ou l'extinction ?
Pourtant tout n'est peut-être pas encore perdu ?
Résistance. Espérance.
ESPERANCE... ESPOIR ET CONFIANCE
Saint Augustin : "L'espérance a fabriqué deux beaux enfants : la colère devant les injustices et le courage de s'y attaquer".
Pourtant, face aux signaux forts du désastre annoncé, partout émergent les signaux faibles des alternatives et des solidarités qui s'organisent, hors systèmes. Pistes des "communs", pistes du local, pistes des économies alternatives et des énergies renouvelables, l'échange, la gratuité...
Espoir. Espérance, c'est plus long, ça nous laisse un peu plus de temps. L'espoir fait de nous des proies, préférez l'espérance. Rien n'est figé, tout bouge tout le temps. Les choses ne resteront pas en l'état éternellement. Non seulement l'univers est en expansion - merci Albert ! - mais en plus, contrairement aux prévisions des modèles classiques, celle-ci s'accélère, sans doute sous l'effet de cette énergie noire que nous ne savons ni voir, ni expliquer, et qui pourtant représenterait 90% de toute matière dans l'univers, nous compris.
Espérer, attendre et rêver, savoir patienter.
Le changement arrivera, nécessairement, et dans cet instant nous pèserons de tout notre poids. Enfin je l'espère.
L'instant de basculement, l'instant propice, le kairos grec, force de vie, face au thanatos, force de mort.
Dizzy Gillespie disait, comme en épitaphe : "Je ne voudrais pas mourir sans voir toutes les musiques du monde réunies en une seule." Je dis : "Je ne voudrais pas mourir sans voir tous les pays du monde réunis en un seul".
Il est mort sans le voir...
Tous les hommes sont frères, c'est scientifique bordel ! Alors aimons-nous les uns les autres, merdre !
Notre savoir est récent, encore tout frais. Nous n'en avons pas fini avec les grandes découvertes : première exoplanète en 1995, Boson de Higgs en 2014; et aujourd'hui même 11 février 2016, les ondes gravitationnelles pressenties par Einstein, l'incroyable plissement de l'espace et du temps, les ronds du caillou jeté dans l'eau se répercutent à l'infini, le signal enregistré le 14 septembre 2015 provient de la fusion de 2 trous noirs équivalents à 60 soleils, survenue il y a plus d'un milliard d'années... Nous ne sommes pas à l'abri de nouvelles grandes découvertes qui bouleverseraient toute notre vision du monde et de la vie. En cela je trouve de l'espoir.
Les grandes découvertes sur le macro-cosmos au-dessus de nos têtes (l'univers, la matière noire) et le micro-cosmos sous nos pieds (l'atome, les cellules, l'archéologie, les premiers hominidés) datent pour l'essentiel du XXème siècle. Loin de notre impression d'omniscience, notre savoir est récent, tout frais, encore très partiel. Nous ne savons rien ou presque du noyau terrestre, du fond des océans, de l'univers, de la matière et de l'énergie noires qui compose 90% de notre environnement, ni même du fonctionnement de notre propre cerveau; les nouvelles avancées scientifiques sur tous ces sujets soulèvent plus de questions qu'elles n'apportent de réponses, révélant un peu plus le champ infini de notre immense ignorance. En cela je trouve de l'espoir.
Terrien, mammifère, humain, trop humain, simplement et complètement humain, à l'ancienne. Ni trans-humain ni post-humain, Sapiens ! Devenir pleinement Sapiens sapiens, pour mériter enfin ce qualificatif doublement élogieux, dont nous sommes loin d'être dignes.La Terre peut bien se passer de l'homme, il y est le dernier venu : si l'on considère une année, le Big Bang intervenant le 1er janvier à minuit (13,7 milliards d'années), notre planète apparaît le 5 septembre (4,4 milliards d'années), les premiers animaux le 17 décembre (500 millions d'années), l'australopithèque le 31 à 21 heures (4,4 millions d'années), homo erectus à 22 heures (3 millions d'années), puis homo habilis (1,6 millions d'années), néandertal, et enfin sapiens qui arrive à minuit moins sept, il y deux cent mille ans, et met le pied en Europe il y a quarante mille ans, il est minuit moins deux.
Notre année 0 tombe 4 secondes avant minuit, le premier des douze coups sonne l'an 2000. Bonne année, bon siècle et bon millénaire à tous ! Il faudrait d'ailleurs changer cette année zéro qui ne signifie rien, ou pas grand-chose. Il faudrait une année zéro commune à tous les hommes, admise et comprise. Si l'homme moderne a 50 000 ans, chiffre communément admis, nous sommes en 52 016 ! Nous étions 300 millions en l'an 1, 1 milliard en 1900, 7 milliards aujourd'hui. L'humanité est en expansion exponentielle, comme l'univers. On estime à 100 milliards le nombre total d'humains ayant vécu sur Terre, autant que de neurones dans le cerveau.
Giordano Bruno en a eu l'intuition, notre univers fait partie d'un multivers, ou omnivers, tout à fait infini, lui.
Regardez la série "Cosmos" de National Geographic présenté par le génial Neil DeGrasse Tyson, il vous dira le reste...
Il a fallut 200 000 ans à l'homme moderne parti d'Afrique pour coloniser le monde et atteindre 1 milliard d'individus, puis il ne lui a fallut que 100 ans pour parvenir à 7 milliards. Exponentiel, vous dis-je.
Prendre pleinement conscience de notre humanité et de notre unique maison commune la Terre-Mère, la Terre-Patrie, la Terre-Matrie, Patchamama, Gaïa, minuscule goutte bleue perdue dans l'immensité finie de notre galaxie, elle même infime partie d'une incommensurable quantité d'autres univers infinis, eux, éclairés de milliards de soleils...
Ils ne sont pas si nombreux, ceux qui ont tout compris, et qui savent nous le dire, pour nous prévenir, et nous ouvrir les yeux, mais la liste - à compléter - est déjà longue : lire, relire, relier, faire lire, rebondir et dialoguer Montaigne, Giordano Bruno, Copernic, Galilée, Victor Hugo, Karl Marx, Claude Tillier, Rimbaud, Friedrich Hegel, Friedrich Nietzsche, Emile Durkheim, Paul Lafargue, Henry David Thoreau, Walter Benjamin, Elisée Reclus, Aldous Huxley, Georg Orwell, Charlie Chaplin, Jacques Tati, Georges Bataille, Romain Rolland, Paul Valéry, Fernand Braudel, Edgar Morin, Stéphane Hessel (La Voie), Albert Jacquard ("Demain dépend de nous"), Simone Weil ("L'enracinement"), Jean-Marie Pelt, Claude Lévi-Strauss, Ghandi, Nelson Mandela, Albert Einstein, Aimé Césaire et les créoles, Patrick Chamoiseau, Dany Laferrière et Edouard Glissant, Théodore Monod ("Et si l'aventure humaine devait échouer ?"), André Gorz ("Misères du présent, richesse du possible"), Castoriadis, Raoul Vaneigem, Ivan Illich, Peter Sloterdjik, Norbert Elias, Guy Debord, Pierre Bourdieu, Viviane Forrester, Hubert Reeves, Jean Zin, Naomi Klein et son "capitalisme du désastre", Jean Ziegler, François-Xavier Verschaeve (comme il est mort vite ! Comme il manque...), Claude et Lydia Bourguignon, Pierre Rabhi, Noam Chomsky, Paul Jorion ("Le dernier qui s'en va éteint la lumière"), Boris Cyrulnik, Bertrand Piccard...
Ils parlent d'or.
Nous sommes prévenus, informés, avertis. De l'esclavage aux grands massacres des guerres mondiales, de l'holocauste à Hiroshima, nous savons ce que l'homme occidental moderne civilisé est capable de faire.
Changer d'échelle, décentrer, zoomer et dé-zoomer avec nos microscopes et nos téléscopes trouver la juste place de l'homme. Résilience. Pas résignation, ni résiliation. Résilience. Rallier, relier, relire, redire. Résilience, et résistance (Expresso 2223). Résister, lutter, combattre. Ami, si tu tombes, un ami sort de l'ombre à ta place. Réfléchir, repenser "L'usage du monde", et pour cela relire Nicolas Bouvier, merveille. "Quelle prétention !" me dis-je en découvrant ce titre... Puis à le lire, il devint mon livre de voyage, mon livre d'initiation (après Sidharta), comme un écho au retour du Brésil, après Claude Lévi-Strauss, le pendant joyeux de "Tristes Tropiques", curseur ultime entre Occident et Orient.
L'Où-est ? Face à l'Est, entre doute et certitude, avoir et être, chercher l'ailleurs. Pensées vers toi, Jacques Lacarrière, rencontré au lycée à Nevers, puis dans un troquet (Le Petit Verdot). Je garde toujours précieusement la nappe en papier où il m'avait dessiné au feutre rouge le globe terrestre séparé en Ouest, interrogatif, et Est, affirmatif.
Individu-nivernais-universel, cosmopolite, citoyen du monde, patriote xénophile : il nous faut redéfinir notre humanité si l'on ne veut pas courir à notre perte. L'internationalisation des échanges, est devenue la mondialisation de tout et de tous, dans l'intervalle les nations disparaissent, laissant les individus seul face au système. 1995 : Nouvel Ordre Mondial, Organisation Mondiale du Commerce, et les Etats n'ont plus qu'à se regrouper par continent, par zone économique. C'est l'individuation, la mort de l'égalité, de la fraternité, et de toute liberté. Tout le contraire de l'individuniversalisation, par laquelle chacun est relié à tous, en une confraternité humaine cosmopolite et solidaire.
Edgar Morin : "La mondialisation porte en elle la probable catastrophe; elle porte aussi en elle l'improbable mais possible espérance".
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Je crois que l'on survit dans les pensées de nos proches. Je crois que la mort est notre alliée, à chaque instant de chaque jour de nos vies. Un jour elle nous emporte, mais elle ne devient pas notre ennemie pour autant.
Simone Weil : "Il y a des actions qui ont la vertu de transporter de la terre dans le ciel une partie de l'amour qui se trouve dans le coeur d'un homme."
Je crois que ce que Simone appelle ici le ciel est la noosphère, cette fine couche dans la haute atmosphère, avant l'espace, où seraient stockées toutes les pensées des hommes, leurs derniers cris, aussi. Je crois que chacune de nos pensées imprime un sillon dans l'espace et le temps, une onde que nulle falaise n'arrête jamais, comme un caillou dont les échos en rond ne cesseraient jamais de s'étendre, à l'infini. Teilhard de Chardin a développé sa vision d’une humanité en voie de « planétisation ». C'est la vision d'une humanité dont l’imaginaire, les pensées, les idées, les découvertes, en d'autres termes le psychisme ou la conscience tissent progressivement une « noosphère » de plus en plus serrée et dense, génératrice de toujours plus de conscience, et d’une conscience de plus en plus solidaire, de plus en plus planétaire. Par « noosphère », Teilhard désigne le milieu, ou la dimension, de pensée et de conscience qui, depuis le début de la vie sur Terre a progressivement évolué pour finir par envelopper et imprégner toute la biosphère, à la manière d’une autre atmosphère, faite cette fois non pas d’oxygène, mais de psychisme. Parce que l’humanité se multiplie et se répand sans cesse à la surface d’une terre limitée géographiquement, Teilhard voit les humains se resserrer les uns sur les autres, et cette densification de l’humanité équivaut pour lui à une densification de la noosphère, donc une intensification de la conscience. Cette densification progressive amène à un retournement sur elle-même de la conscience, phénomène que Teilhard appelle « le Réfléchi ». Il voyait l’humanité prendre progressivement conscience d’elle-même et de ses possibilités sur une terre rendue de plus en plus petite sous l’effet de la croissance d’une population humaine toujours plus serrée sur elle-même, donc plus « échauffée » psychiquement, donc plus consciente d’elle-même : vision prophétique de la mondialisation, qu’il appelle « planétisation ». La noosphère se juxtapose à la lithosphère (la masse inerte), à la biosphère (la masse vivante) et à la sociosphère (ensemble des relations humaines et/ou écologiques) et elle englobe l'ensemble de l'activité intellectuelle de la Terre : il s'agit d'une sorte de « conscience collective de l'humanité » qui regroupe toutes les activités cérébrales et mécaniques de mémorisation et de traitement de l'information.
Je pense ainsi qu'une pensée émise à un bout du globe peut se matérialiser dans l'esprit d'un récepteur à l'autre bout; c'est ainsi que de nombreuses découvertes scientifiques sont souvent faites à différents endroits du monde en même temps, par des groupes travaillant sur les mêmes sujets sans concertation. Je pense aussi que si une pensée émise ne trouve aucun cerveau-réceptacle, elle vient alors rejoindre la noosphère, où elle restera comme en orbite autour de l'humanité, en attendant que quelqu'un s'en saisisse.
Je pense ainsi itou que les morts sont vivants ailleurs, à côté, pas loin. J'ai longtemps rêvé de mon père, et ça m'arrive encore quelques fois, régulièrement, et je prends chacun de ces rêves comme un rendez-vous. Je n'ai besoin d'aucune religion pour croire à ça. Fermement. Autour de mon père, avec lui, et indépendamment de lui, il y a mes autres morts-vivants, vigilants et bienveillants : Fred, Jean, Victor, Camille, Renée, et puis les nouveaux arrivants, Gérard, Stéph... Plus je vieilli, plus j'avance en âge, plus je m'avance dans la vie, plus ils sont nombreux, plus le lien est direct.
Peut-être même que dans la noosphère nous retrouverons nos chiens, nos chats et autres animaux aimés ? Peut-être que Papa a retrouvé Toupie, et que je retrouverai Jacinthe la teckel complice des moments d'ennui et de tristesse de mon enfance, Gaspard le premier chat, Thysbée l'écaille de tortue qui me caressait la main de ses coussinets... C'est bien ce que faisaient les anciens Egyptiens, non ?
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Au-revoir la politique, décembre 2015, élections régionales :
Abstention 60,01% hier à Nevers. Pourquoi je me suis abstenu hier, et comment j’aimerais ne plus avoir à le faire.
Parce que c’était le dernier coup de semonce que l’on pouvait tirer avant 2017 ; parce que depuis le traumatisme de 2002, mon vote est kidnappé dès le premier tour, parce que mon vote n'aurait rien changé ;
Parce que nous sommes « en crise » depuis 40 ans ; parce que je ne crois ni à la croissance ni au plein emploi ni à la compétition des territoires ; parce que je ne supporte plus les partis, les institutions, leur fonctionnement statistique vertical, leurs costumes, leurs indemnités, leurs ors, leurs cumuls, leur court-termisme électoral, leur langue creuse, les mots vidés de sens comme morts, leur cynisme ;
Parce que la démocratie représentative fonctionne en vase clos, et nous endort pour mieux nous imposer ses choix, même lorsque nous votons contre ;
Parce que j’ai vu les seigneurs, les princes, les barons et les nobles organiser leur cuisine dans nos campagnes-laboratoires ;
Parce que le PS est une deuxième droite depuis 1983, parce que Jospin a plus privatisé que Juppé ou Balladur ;
Parce que personne ne me représente plus depuis Attac ;
Parce que plus que jamais l’argent, ses lobbies et leurs mensonges gouvernent nos vies ;
Parce que la France n’a jamais été aussi riche, et qu’ils la disent en faillite ;
Parce que la « France terre des droits de l’homme » est toujours championne des ventes d’armes ; parce qu’elle apartheide toujours l’autre : étranger, réfugié, prisonnier, fou, handicapé, pauvre ;
Parce qu’aujourd’hui il faut être malin et non intelligent ;
Parce que nous avons changé d’ère et que ce n'est pas un sujet, parce que l’air est devenu irrespirable ("c’est pour ça que je fume", hein Gérard ?) ;
Parce que depuis 20 ans, à chaque défaite, ils « entendent le message des français et sauront en tirer toutes les leçons » ;
Parce que je crois comme Platon qu’il faut donner le pouvoir à ceux qui n’en veulent pas.
J’appelle à la prise en compte du vote blanc comme vote de contestation ; à la nullité de l'élection en cas de majorité de votes blancs ;
J’appelle à la tenue d’une assemblée citoyenne constituante ;
Pour plus de démocratie directe, un mandat unique renouvelable une fois ;
Pour des nationalisations, pour la fin des « optimisations fiscales », pour des grands chantiers, pour une vision de long-terme ;
Pour tout cela, j’aimerais voter.
Et pour que vive la République Sociale, bordel !
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Démocratie 2018.
En clin d'oeil-hommage au "Démocratie" du Grand Arthur, et pour le faire mentir, aussi...
Ils nous ont mis dans un ghetto, l'air de rien, et on s'y fait très bien finalement.
Conscrits du bon vouloir, esclaves de notre plein gré.
Telle la grenouille, plongée dans l'eau froide avant que de cuire: jetée dans l'eau bouillante, elle aurait sauté hors de la casserole, par réflexe.
Jusqu'ici tout va bien, pense l'homme qui vient de se jeter du 83ème étage, en remettant sa cravate à l'envers.
Camp, ghetto, transport, déplacement, regroupement, barbelés, sélection, expériences, industrie, technologie, guerre, génocide, eugénisme.
Ca recommence. Post-humanité. Le pire de la science-fiction, le pire de l'Histoire. L'homme de 1 000 ans, comme le Reich, voire l'homme éternel ?
En avant marche, c'est ça la route. Go. Saute.
D'accord mais toi d'abord. Je vous en prie. Je n'en ferai rien, après vous, allez-y, je vous suis.
Parce que moi, comme tous les exilés les déportés les réfugiés du monde entier, comme nous tous en fait, bonne pâte que nous sommes, nous voulons encore croire que demain le soleil brillera à nouveau pour tous.
Optimiste.
INDECROTTABLEMENT.
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Le Nouvel Ordre Mondial domine tout. Dans les démocraties, les politiques relaient les décisions du groupe Bilderberg. Plus que jamais, les banquiers dominent le monde. La crevaison pour le monde qui vient. Le peuple doit reprendre le pouvoir confisqué. Oligarchie, ploutocratie. Partout, les républiques doivent en finir avec les monarchies. Comment faire en Europe un projet démocratique avec autant de monarchies ?
"Roués pour le confort". Un canapé, une télé, une voiture, un crédit immobilier et c'en est fini de nos capacités de rébellion... Esclaves de notre plein gré, "conscrits du bon vouloir", ils ont réussi non pas à nous corrompre mais comme le disait Tocqueville, à amollir puis à détendre un à un tous les ressorts de nos âmes.
Sur nos vieux jours, rongés de remords, dévorés de regrets, on se souviendra avoir chié dans l'eau potable, quand nos petits-enfants n'en auront plus, avoir laissé couler l'eau en se lavant les mains, en se brossant les dents, avoir lavé nos voitures avec. On sera condamné, au pénal, pour avoir continué de rouler au diesel. Ils commencent à vendre l'air en bouteille... On leur racontera les animaux, les poissons, le printemps, les saisons...
1972-2050: générations U-V-W, coincées entre R-S-T (1940-1960) et X-Y-Z (2000-2020). Qu'allons-nous transmettre, le pire ou le meilleur ? La mort ou la vie ? La prolongation ou l'extinction ?
Pourtant tout n'est peut-être pas encore perdu ?
Résistance. Espérance.
ESPERANCE... ESPOIR ET CONFIANCE
Saint Augustin : "L'espérance a fabriqué deux beaux enfants : la colère devant les injustices et le courage de s'y attaquer".
Pourtant, face aux signaux forts du désastre annoncé, partout émergent les signaux faibles des alternatives et des solidarités qui s'organisent, hors systèmes. Pistes des "communs", pistes du local, pistes des économies alternatives et des énergies renouvelables, l'échange, la gratuité...
Espoir. Espérance, c'est plus long, ça nous laisse un peu plus de temps. L'espoir fait de nous des proies, préférez l'espérance. Rien n'est figé, tout bouge tout le temps. Les choses ne resteront pas en l'état éternellement. Non seulement l'univers est en expansion - merci Albert ! - mais en plus, contrairement aux prévisions des modèles classiques, celle-ci s'accélère, sans doute sous l'effet de cette énergie noire que nous ne savons ni voir, ni expliquer, et qui pourtant représenterait 90% de toute matière dans l'univers, nous compris.
Espérer, attendre et rêver, savoir patienter.
Le changement arrivera, nécessairement, et dans cet instant nous pèserons de tout notre poids. Enfin je l'espère.
L'instant de basculement, l'instant propice, le kairos grec, force de vie, face au thanatos, force de mort.
Dizzy Gillespie disait, comme en épitaphe : "Je ne voudrais pas mourir sans voir toutes les musiques du monde réunies en une seule." Je dis : "Je ne voudrais pas mourir sans voir tous les pays du monde réunis en un seul".
Il est mort sans le voir...
Tous les hommes sont frères, c'est scientifique bordel ! Alors aimons-nous les uns les autres, merdre !
Notre savoir est récent, encore tout frais. Nous n'en avons pas fini avec les grandes découvertes : première exoplanète en 1995, Boson de Higgs en 2014; et aujourd'hui même 11 février 2016, les ondes gravitationnelles pressenties par Einstein, l'incroyable plissement de l'espace et du temps, les ronds du caillou jeté dans l'eau se répercutent à l'infini, le signal enregistré le 14 septembre 2015 provient de la fusion de 2 trous noirs équivalents à 60 soleils, survenue il y a plus d'un milliard d'années... Nous ne sommes pas à l'abri de nouvelles grandes découvertes qui bouleverseraient toute notre vision du monde et de la vie. En cela je trouve de l'espoir.
Les grandes découvertes sur le macro-cosmos au-dessus de nos têtes (l'univers, la matière noire) et le micro-cosmos sous nos pieds (l'atome, les cellules, l'archéologie, les premiers hominidés) datent pour l'essentiel du XXème siècle. Loin de notre impression d'omniscience, notre savoir est récent, tout frais, encore très partiel. Nous ne savons rien ou presque du noyau terrestre, du fond des océans, de l'univers, de la matière et de l'énergie noires qui compose 90% de notre environnement, ni même du fonctionnement de notre propre cerveau; les nouvelles avancées scientifiques sur tous ces sujets soulèvent plus de questions qu'elles n'apportent de réponses, révélant un peu plus le champ infini de notre immense ignorance. En cela je trouve de l'espoir.
Terrien, mammifère, humain, trop humain, simplement et complètement humain, à l'ancienne. Ni trans-humain ni post-humain, Sapiens ! Devenir pleinement Sapiens sapiens, pour mériter enfin ce qualificatif doublement élogieux, dont nous sommes loin d'être dignes.La Terre peut bien se passer de l'homme, il y est le dernier venu : si l'on considère une année, le Big Bang intervenant le 1er janvier à minuit (13,7 milliards d'années), notre planète apparaît le 5 septembre (4,4 milliards d'années), les premiers animaux le 17 décembre (500 millions d'années), l'australopithèque le 31 à 21 heures (4,4 millions d'années), homo erectus à 22 heures (3 millions d'années), puis homo habilis (1,6 millions d'années), néandertal, et enfin sapiens qui arrive à minuit moins sept, il y deux cent mille ans, et met le pied en Europe il y a quarante mille ans, il est minuit moins deux.
Notre année 0 tombe 4 secondes avant minuit, le premier des douze coups sonne l'an 2000. Bonne année, bon siècle et bon millénaire à tous ! Il faudrait d'ailleurs changer cette année zéro qui ne signifie rien, ou pas grand-chose. Il faudrait une année zéro commune à tous les hommes, admise et comprise. Si l'homme moderne a 50 000 ans, chiffre communément admis, nous sommes en 52 016 ! Nous étions 300 millions en l'an 1, 1 milliard en 1900, 7 milliards aujourd'hui. L'humanité est en expansion exponentielle, comme l'univers. On estime à 100 milliards le nombre total d'humains ayant vécu sur Terre, autant que de neurones dans le cerveau.
Giordano Bruno en a eu l'intuition, notre univers fait partie d'un multivers, ou omnivers, tout à fait infini, lui.
Regardez la série "Cosmos" de National Geographic présenté par le génial Neil DeGrasse Tyson, il vous dira le reste...
Il a fallut 200 000 ans à l'homme moderne parti d'Afrique pour coloniser le monde et atteindre 1 milliard d'individus, puis il ne lui a fallut que 100 ans pour parvenir à 7 milliards. Exponentiel, vous dis-je.
Prendre pleinement conscience de notre humanité et de notre unique maison commune la Terre-Mère, la Terre-Patrie, la Terre-Matrie, Patchamama, Gaïa, minuscule goutte bleue perdue dans l'immensité finie de notre galaxie, elle même infime partie d'une incommensurable quantité d'autres univers infinis, eux, éclairés de milliards de soleils...
Ils ne sont pas si nombreux, ceux qui ont tout compris, et qui savent nous le dire, pour nous prévenir, et nous ouvrir les yeux, mais la liste - à compléter - est déjà longue : lire, relire, relier, faire lire, rebondir et dialoguer Montaigne, Giordano Bruno, Copernic, Galilée, Victor Hugo, Karl Marx, Claude Tillier, Rimbaud, Friedrich Hegel, Friedrich Nietzsche, Emile Durkheim, Paul Lafargue, Henry David Thoreau, Walter Benjamin, Elisée Reclus, Aldous Huxley, Georg Orwell, Charlie Chaplin, Jacques Tati, Georges Bataille, Romain Rolland, Paul Valéry, Fernand Braudel, Edgar Morin, Stéphane Hessel (La Voie), Albert Jacquard ("Demain dépend de nous"), Simone Weil ("L'enracinement"), Jean-Marie Pelt, Claude Lévi-Strauss, Ghandi, Nelson Mandela, Albert Einstein, Aimé Césaire et les créoles, Patrick Chamoiseau, Dany Laferrière et Edouard Glissant, Théodore Monod ("Et si l'aventure humaine devait échouer ?"), André Gorz ("Misères du présent, richesse du possible"), Castoriadis, Raoul Vaneigem, Ivan Illich, Peter Sloterdjik, Norbert Elias, Guy Debord, Pierre Bourdieu, Viviane Forrester, Hubert Reeves, Jean Zin, Naomi Klein et son "capitalisme du désastre", Jean Ziegler, François-Xavier Verschaeve (comme il est mort vite ! Comme il manque...), Claude et Lydia Bourguignon, Pierre Rabhi, Noam Chomsky, Paul Jorion ("Le dernier qui s'en va éteint la lumière"), Boris Cyrulnik, Bertrand Piccard...
Ils parlent d'or.
Nous sommes prévenus, informés, avertis. De l'esclavage aux grands massacres des guerres mondiales, de l'holocauste à Hiroshima, nous savons ce que l'homme occidental moderne civilisé est capable de faire.
Changer d'échelle, décentrer, zoomer et dé-zoomer avec nos microscopes et nos téléscopes trouver la juste place de l'homme. Résilience. Pas résignation, ni résiliation. Résilience. Rallier, relier, relire, redire. Résilience, et résistance (Expresso 2223). Résister, lutter, combattre. Ami, si tu tombes, un ami sort de l'ombre à ta place. Réfléchir, repenser "L'usage du monde", et pour cela relire Nicolas Bouvier, merveille. "Quelle prétention !" me dis-je en découvrant ce titre... Puis à le lire, il devint mon livre de voyage, mon livre d'initiation (après Sidharta), comme un écho au retour du Brésil, après Claude Lévi-Strauss, le pendant joyeux de "Tristes Tropiques", curseur ultime entre Occident et Orient.
L'Où-est ? Face à l'Est, entre doute et certitude, avoir et être, chercher l'ailleurs. Pensées vers toi, Jacques Lacarrière, rencontré au lycée à Nevers, puis dans un troquet (Le Petit Verdot). Je garde toujours précieusement la nappe en papier où il m'avait dessiné au feutre rouge le globe terrestre séparé en Ouest, interrogatif, et Est, affirmatif.
Individu-nivernais-universel, cosmopolite, citoyen du monde, patriote xénophile : il nous faut redéfinir notre humanité si l'on ne veut pas courir à notre perte. L'internationalisation des échanges, est devenue la mondialisation de tout et de tous, dans l'intervalle les nations disparaissent, laissant les individus seul face au système. 1995 : Nouvel Ordre Mondial, Organisation Mondiale du Commerce, et les Etats n'ont plus qu'à se regrouper par continent, par zone économique. C'est l'individuation, la mort de l'égalité, de la fraternité, et de toute liberté. Tout le contraire de l'individuniversalisation, par laquelle chacun est relié à tous, en une confraternité humaine cosmopolite et solidaire.
Edgar Morin : "La mondialisation porte en elle la probable catastrophe; elle porte aussi en elle l'improbable mais possible espérance".
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Je crois que l'on survit dans les pensées de nos proches. Je crois que la mort est notre alliée, à chaque instant de chaque jour de nos vies. Un jour elle nous emporte, mais elle ne devient pas notre ennemie pour autant.
Simone Weil : "Il y a des actions qui ont la vertu de transporter de la terre dans le ciel une partie de l'amour qui se trouve dans le coeur d'un homme."
Je crois que ce que Simone appelle ici le ciel est la noosphère, cette fine couche dans la haute atmosphère, avant l'espace, où seraient stockées toutes les pensées des hommes, leurs derniers cris, aussi. Je crois que chacune de nos pensées imprime un sillon dans l'espace et le temps, une onde que nulle falaise n'arrête jamais, comme un caillou dont les échos en rond ne cesseraient jamais de s'étendre, à l'infini. Teilhard de Chardin a développé sa vision d’une humanité en voie de « planétisation ». C'est la vision d'une humanité dont l’imaginaire, les pensées, les idées, les découvertes, en d'autres termes le psychisme ou la conscience tissent progressivement une « noosphère » de plus en plus serrée et dense, génératrice de toujours plus de conscience, et d’une conscience de plus en plus solidaire, de plus en plus planétaire. Par « noosphère », Teilhard désigne le milieu, ou la dimension, de pensée et de conscience qui, depuis le début de la vie sur Terre a progressivement évolué pour finir par envelopper et imprégner toute la biosphère, à la manière d’une autre atmosphère, faite cette fois non pas d’oxygène, mais de psychisme. Parce que l’humanité se multiplie et se répand sans cesse à la surface d’une terre limitée géographiquement, Teilhard voit les humains se resserrer les uns sur les autres, et cette densification de l’humanité équivaut pour lui à une densification de la noosphère, donc une intensification de la conscience. Cette densification progressive amène à un retournement sur elle-même de la conscience, phénomène que Teilhard appelle « le Réfléchi ». Il voyait l’humanité prendre progressivement conscience d’elle-même et de ses possibilités sur une terre rendue de plus en plus petite sous l’effet de la croissance d’une population humaine toujours plus serrée sur elle-même, donc plus « échauffée » psychiquement, donc plus consciente d’elle-même : vision prophétique de la mondialisation, qu’il appelle « planétisation ». La noosphère se juxtapose à la lithosphère (la masse inerte), à la biosphère (la masse vivante) et à la sociosphère (ensemble des relations humaines et/ou écologiques) et elle englobe l'ensemble de l'activité intellectuelle de la Terre : il s'agit d'une sorte de « conscience collective de l'humanité » qui regroupe toutes les activités cérébrales et mécaniques de mémorisation et de traitement de l'information.
Je pense ainsi qu'une pensée émise à un bout du globe peut se matérialiser dans l'esprit d'un récepteur à l'autre bout; c'est ainsi que de nombreuses découvertes scientifiques sont souvent faites à différents endroits du monde en même temps, par des groupes travaillant sur les mêmes sujets sans concertation. Je pense aussi que si une pensée émise ne trouve aucun cerveau-réceptacle, elle vient alors rejoindre la noosphère, où elle restera comme en orbite autour de l'humanité, en attendant que quelqu'un s'en saisisse.
Je pense ainsi itou que les morts sont vivants ailleurs, à côté, pas loin. J'ai longtemps rêvé de mon père, et ça m'arrive encore quelques fois, régulièrement, et je prends chacun de ces rêves comme un rendez-vous. Je n'ai besoin d'aucune religion pour croire à ça. Fermement. Autour de mon père, avec lui, et indépendamment de lui, il y a mes autres morts-vivants, vigilants et bienveillants : Fred, Jean, Victor, Camille, Renée, et puis les nouveaux arrivants, Gérard, Stéph... Plus je vieilli, plus j'avance en âge, plus je m'avance dans la vie, plus ils sont nombreux, plus le lien est direct.
Peut-être même que dans la noosphère nous retrouverons nos chiens, nos chats et autres animaux aimés ? Peut-être que Papa a retrouvé Toupie, et que je retrouverai Jacinthe la teckel complice des moments d'ennui et de tristesse de mon enfance, Gaspard le premier chat, Thysbée l'écaille de tortue qui me caressait la main de ses coussinets... C'est bien ce que faisaient les anciens Egyptiens, non ?
Pourtant nous sommes forts. Pourtant nous sommes beau. Et en cela, oui je trouve un espoir.
Pendant toute sa durée préhistorique, l'homme n'était pas au sommet de la chaîne alimentaire. Il avait de nombreux prédateurs. Il n'attrapait que de petits animaux, et se nourrissait fréquemment de charognes. Il a fallu la solidarité et la coopération entre groupes, peut-être même entre espèces (Néandertal et Sapiens), pour qu'il parvienne enfin à tuer de plus grosses bêtes, et à s'assurer ainsi plusieurs jours de subsistance, lui permettant de développer des activités sociales ou de confort : confection d'habits, de bijoux, d'objets usuels, et de resserrer les liens du clan. Et bien sûr de commencer la réalisation de peintures rupestres.
Il fallut attendre 1924 pour que l'origine unique de Sapiens soit scientifiquement prouvée et admise, confirmant l'hypothèse de Darwin : l'Afrique, région des grands lacs. Australopithèque le premier apparaît en Afrique du Sud, puis Homo Habilis en Tanzanie, et enfin Sapiens un peu plus au Nord-Est. En découvrant Néandertal en Europe, des scientifiques racistes avaient cru établir une origine européenne, ils durent rabattre leur caquet.
Loin de la caricature de l'homme sauvage développée au XIXème siècle, héritier supposé des grands singes tueurs, ce serait en réalité l'empathie et l'altruisme qui ont assuré l'avenir de l'humanité dès les origines. La découverte de squelettes présentant des fractures résorbées atteste notamment que le groupe n'éliminait pas systématiquement les individus blessés ou handicapés, bien qu'ils soient temporairement ou durablement un poids "inutile" à la survie du groupe.
A certains moments de son histoire, l'humanité était si peu nombreuse (quelques centaines de milliers d'individus tout au plus) que notre seule présence prouve que l'entraide, la solidarité, en un mot l'amour, ont prévalu sur la peur, la haine, la guerre, en un mot la mort. Howard Zinn, ancien pilote de bombardier américain, le dit bien :
"Être optimiste en cette époque troublée ne relève pas uniquement d’un romantisme inconsidéré. Cela vient de ce que l’histoire des hommes n’est pas seulement celle de la cruauté mais aussi celle de la compassion, du sacrifice, du courage et de la gentillesse."
Nous sommes désormais dans l'anthropocène, la période de l'homme en surplomb de tout; en à peine quelques siècles il est parvenu à presque tout détruire, menaçant la planète d'une sixième extinction de masse. En 500 ans, un quart des espèces ont disparues, à un rythme exponentiel, plus de 1000 fois plus rapide que le rythme naturel de disparition d'espèces. Ce rythme fou empêche toute possibilité d'adaptation des espèces survivantes, entraînant en chaîne le bouleversement de toute la biosphère. "Ce que l'homme fait à la toile, il se le fait à lui-même."
Pendant toute sa durée préhistorique, l'homme n'était pas au sommet de la chaîne alimentaire. Il avait de nombreux prédateurs. Il n'attrapait que de petits animaux, et se nourrissait fréquemment de charognes. Il a fallu la solidarité et la coopération entre groupes, peut-être même entre espèces (Néandertal et Sapiens), pour qu'il parvienne enfin à tuer de plus grosses bêtes, et à s'assurer ainsi plusieurs jours de subsistance, lui permettant de développer des activités sociales ou de confort : confection d'habits, de bijoux, d'objets usuels, et de resserrer les liens du clan. Et bien sûr de commencer la réalisation de peintures rupestres.
Il fallut attendre 1924 pour que l'origine unique de Sapiens soit scientifiquement prouvée et admise, confirmant l'hypothèse de Darwin : l'Afrique, région des grands lacs. Australopithèque le premier apparaît en Afrique du Sud, puis Homo Habilis en Tanzanie, et enfin Sapiens un peu plus au Nord-Est. En découvrant Néandertal en Europe, des scientifiques racistes avaient cru établir une origine européenne, ils durent rabattre leur caquet.
Loin de la caricature de l'homme sauvage développée au XIXème siècle, héritier supposé des grands singes tueurs, ce serait en réalité l'empathie et l'altruisme qui ont assuré l'avenir de l'humanité dès les origines. La découverte de squelettes présentant des fractures résorbées atteste notamment que le groupe n'éliminait pas systématiquement les individus blessés ou handicapés, bien qu'ils soient temporairement ou durablement un poids "inutile" à la survie du groupe.
A certains moments de son histoire, l'humanité était si peu nombreuse (quelques centaines de milliers d'individus tout au plus) que notre seule présence prouve que l'entraide, la solidarité, en un mot l'amour, ont prévalu sur la peur, la haine, la guerre, en un mot la mort. Howard Zinn, ancien pilote de bombardier américain, le dit bien :
"Être optimiste en cette époque troublée ne relève pas uniquement d’un romantisme inconsidéré. Cela vient de ce que l’histoire des hommes n’est pas seulement celle de la cruauté mais aussi celle de la compassion, du sacrifice, du courage et de la gentillesse."
Nous sommes désormais dans l'anthropocène, la période de l'homme en surplomb de tout; en à peine quelques siècles il est parvenu à presque tout détruire, menaçant la planète d'une sixième extinction de masse. En 500 ans, un quart des espèces ont disparues, à un rythme exponentiel, plus de 1000 fois plus rapide que le rythme naturel de disparition d'espèces. Ce rythme fou empêche toute possibilité d'adaptation des espèces survivantes, entraînant en chaîne le bouleversement de toute la biosphère. "Ce que l'homme fait à la toile, il se le fait à lui-même."
"Le vieux monde se meurt, le nouveau tarde à apparaître, et dans ce clair-obscur surgissent les monstres", Gramsci.
Un nouveau monde est à naître, poussez Madame !
Un nouveau monde est à naître, poussez Madame !
Arte, vive Arte, documentaire sur la Station Internationale (l'ISS), un jeune astronaute allemand médite en orbite : notre planète est si belle, si petite, si fragile, si seule dans l'immensité de l'univers, elle est la seule à pouvoir abriter la vie, et nous la détruisons VISIBLEMENT; un autre documentaire sur la matière noire : toutes les connaissances de la physique actuelle nous permette de calculer la masse de l'univers, mais nous parvenons à un résultat qui ne représente que 10% du poids estimé. Nous savons que les 90% restant existent, mais ils sont invisibles à nos yeux et échappent à nos calculs. La masse que nous connaissons ne peut expliquer la gravitation des planètes, sans les 90%, elles seraient éjectées de leur orbite et valseraient dans le décor. Cette matière noire représente 90% de l'univers et de tout ce qu'il contient, nous compris. Toute matière est composée d'éléments parmi les 92 éléments naturels, calcium, potassium, hélium, sodium, oxygène, hydrogène, tous issus des étoiles via l'explosion des super-novas. Ces éléments sont fabriqués au sien des Super-Novas, qu'elles répandent à travers l'univers en explosant. Ainsi nous sommes tous des poussières d'étoiles, nous sommes organiquement des déchets nucléaires recomposés par les explosions successives de dizaine de milliers de générations d'étoiles. 90% de nos corps et de nos esprits nous restent inconnus, n'est-ce pas fascinant ?
Clair de Terre.
L'astronaute propulsé hors de sa planète natale, face à ce point de vue en surplomb "Overview effect", se demande :
"Suis-je Nous ?"
La science et la technologie qui ont été capables de l'envoyer là-haut, comme sur un plateau, ne lui apporte aucune explication, aucune réponse, lorsqu'il se retrouve seul face à l'immensité cosmique immanente.
Alors oui, relativisons.
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VRAC DE NOTES AU LONG COURS
"Suis-je Nous ?"
La science et la technologie qui ont été capables de l'envoyer là-haut, comme sur un plateau, ne lui apporte aucune explication, aucune réponse, lorsqu'il se retrouve seul face à l'immensité cosmique immanente.
Alors oui, relativisons.
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VRAC DE NOTES AU LONG COURS
"Terre jolie terre notre mère volante
Avec nous dans le ciel et les étoiles filantes
Pardon."
Alain Souchon. Souchon forever. Merci Souchon. Fragile et fort. Elegant et maladroit. Gauche et délicat.
Il faudra aussi que je dise tout le bien des Nougaro, Brel, Ferré, Brassens...
Avec nous dans le ciel et les étoiles filantes
Pardon."
Alain Souchon. Souchon forever. Merci Souchon. Fragile et fort. Elegant et maladroit. Gauche et délicat.
Il faudra aussi que je dise tout le bien des Nougaro, Brel, Ferré, Brassens...
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"Avec de la patience, le verger devient confiture". Matthieu Ricard.
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"Avec de la patience, le verger devient confiture". Matthieu Ricard.
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Préserver la Terre, prolonger la Vie. On est en train de crever par l'esprit de conquête et de compétition, cet esprit du XIXème siècle (ou même de Neandertal pour Rachel Carson) qui rendit possible tous les pogroms et tous les génocides. La Kompétition est dans le Kapitalisme, tout comme la Korruption. Et le dopage aussi.
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"Competitions are for horses, not for men". Bela Bartok.
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"Badiner un brin avec l'apocalypse", Arthur (Henri Montant), rédacteur de "La Gueule Ouverte": « Le moteur de votre « démocratie », c’est l’exploitation de l’homme par l’homme, l’exploitation du tiers monde, l’exploitation de la nature. »
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" Ma vie : traîner son landeau sous l'eau. Les nés fatigués me comprendront". Henri Michaux.
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Dresser mon Panthéon : les résistants, les musiciens, les écrivains... Georg Elser (auteur solitaire de l'attentat contre Hitler qui aurait pu changer le siècle), Kundera, Kerouac, Dizzy, Sonny, Thelonious, Guy Debord, Claude Lévi-Strauss, Thoreau, Paul Valéry, Nicolas Bouvier, Rachel Carson (Printemps Silencieux).
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C'est un suicide à l'échelle de la planète. Un écocide, on a inventé cette expression, sisi. La sixième grande extinction, la précédente il y a 250 millions d'années ayant entraîné la disparition de 95% des espèces. Nous sommes la dernière génération à pouvoir intervenir sur le climat, s'il y a encore un espoir d'arrêter l'irrémédiable.
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Passereau, mésange, bouvreuil, aigrette, merle, chocard, verdier, chardonneret, bruant, roitelet, pic, rouge gorge, alouette, hirondelle, bergeronnette, martin pêcheur, courlis cendré, héron, tourterelle, pigeon, colombe, choucas, pie, rollier, grive.
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Anthropocène ! Disruption...
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Dans la Silicon Valley, ils visent désormais l'éternité. Si les cons volaient...
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Iowa, Ohio, Idaho, Hawaï ! Aïoa, Oaïo, Aïdeo, Aouaï !
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Hé les pédés ! LAPD.
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Ireland. Ailleurs Land.
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Oxymore. Occis, mort. A, guilleret : "Je suis joyeusement désespéré !" B, sous cape : "Il est occis. Mort".
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Maceo : "le foot rend macho, homophobe, misogyne et raciste".
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Un manifestant du 15 juin : "Je ne veux pas que mon fils soit un esclave !"
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La société de consommation est un projet impérialiste de standardisation culturelle et d'administration planétaire.
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Shanghaï accueille 10 000 nouveaux habitants chaque jour... Il faut désurbaniser, arrêter le grand mouvement mondial vers les mégapoles, réoccuper les espaces laissés libres par l'inexorable exode rural.
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"Ce qui se compte n'a pas de valeur". Proverbe Congolais.
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XXL'cellent !
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Trempé jusqu'au zoo.
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La consommation libidinale.
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Six pieds sur terre.
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"Sentir tout le poids de mon corps se poser sur le sol à chacun de mes pas". Laurent Martinet.
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L'ego. Le gros Légo.
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"Le dedans vous attend au dehors". Victor Segalen.
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"Contre le règne du capital, construire le règne de la beauté". Théodore Monod.
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"Géographie de l'instant", Sylvain Tesson : "Le pétrole est un produit résultant de la décomposition d'organismes végétaux et animaux. Le processus dure des millions d'années. Le pétrole peut donc être considéré comme un concentré de temps. Or c'est grâce à ce concentré de temps, à ce précipité de durée (au sens chimique du terme) que nous disposons de carburant pour nous déplacer. Nous distillons le temps pour nous affranchir de l'espace".
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Sylvain Tesson, la France : "Aucun fossile n'est jamais mûr pour les métamorphoses".
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Je suis au fond du fond du trou du bout du trente sixième rouleau.
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Si les ponts volaient, tu serais chef d'espadrille !
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Vieillir : découvrir les goûts amer, fade, âpre, astringent, piquant.
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Idée livre-photos qui me trotte dans la tête depuis quelques temps : portrait + courte biographie des derniers cow-boys (indiens ?), ces marginaux solitaires vivant au ban de la société, au fin fond de nos campagnes, presque en autarcie, dans des cabanes ou des taudis à l'orée d'un bois, sans permis sans voiture sans famille. Ce sont ces vieux à mobylette, croisés depuis l'enfance sur les routes de la Nièvre (particulièrement dans le Morvan), avec leurs sacoches pleines de légumes, poireaux dépassant, parfois même tirant une petite carriole. Ils s'arrêtent le long des routes et ramassent des herbes sur lesquelles nous on pisse. Glaneurs, braconniers, arcandiers, druides peut-être ? La viande ils en trouveront toujours quelque part, il y a plein de petits animaux par chez nous, c'est bon le hérisson, c'est très fin le ragondin. John Wayne vit dans la Nièvre, il porte un bleu de travail sur une chemise à carreau, des bottes "Aigle", et met sa casquette quand il retire son casque. Il a le visage rougi par le soleil mais pas que, un nez en forme de fraise. Il s'appelle Robert mais on dit Bob. Il n'a pas d'âge.
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Chine et Inde : 50% de la population mondiale. Face à l'explosion de la consommation de viande, la Chine ouvre sa première usine de clonage de bovins. Des millions de bêtes y seront fabriquées dès l'an prochain.
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Communisme et capitalisme sont cousins, sinon frères ! Ils ont en commun le productivisme et partagent la vision de l'homme dominant la Nature, jusqu'à la détruire.
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Communisme et capitalisme partagent les mêmes origines historiques, la même fascination pour le sport, la guerre, la mécanique et l'industrie, la même soif de conquête, de domination et de mort.
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J'ai toujours beaucoup aimé les coïncidences entre les patronymes et les métiers. Connaissez-vous l'Agence France Trésor ? Sous ce doux nom se cache l'organisme chargé au sein du Ministère des Finances de placer chaque jour sur les marchés les quelques 2 000 milliards de la dette du pays. Et connaissez-vous le nom de son directeur ? Il s'appelle Monsieur Requin... On est bien on est bien.
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Aptonymes: Monsieur Traynard pilote de course, Monsieur Pinard vigneron, Monsieur Testard généticien, Madame Secret porte-parole du Quai d'Orsay, Monsieur Fric mari d'Anne Lauvergeon, Monsieur Bouchet obstétricien, Monsieur Dufumier agronome, Monsieur Pannetier boulanger de père en fils à Nevers, Monsieur Chatre vétérinaire, Mademoiselle Tricot libraire, Jacques Généreux économiste, Monsieur Tenaille dentiste, Monsieur Lallois, Vice-Procureur de la République, etc...
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Silence ! Que cesse ce tintamarre, brouhaha permanent, gazouillis criards, qui nous brouillent l'écoute et nous aveuglent infiniment.
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Do ut des. Je (te) donne comme tu (me) donnes. C'est simple le latin.
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Darwin 1872, les sept émotions de base depuis l'origine de l'homme : joie, tristesse, colère, dégoût, peur, surprise, mépris. Descartes en comptait six
(7 moins le mépris)
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"Pagus Paysan, mon stylo creuse le sol, jette la terre noire sur le sol blanc de la page, je suis pagus paysan". K. Ravage
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Hier soir près de Langeron, j'entends pleurer les charolaises. Elles beuglent que ça en est déchirant. On vient de leur enlever leurs veaux qui partent se faire doper en Italie. Ils reviendront vitaminés dans nos assiettes. VF...
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Oubliez vos dieux, débarrassez-vous de vos rois, que l'on parle enfin entre hommes.
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Comment avancer vers la démocratie mondiale avec autant de monarchies et de présidents jurant sur la Bible ou autre Livre ?
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Je cherche la compagnie des rigolos plutôt que des sérieux, l'étant moi-même si peu (rigolo, haha).
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Les nuages donnent au ciel sa mesure. Sans eux il est vide, immensément.
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Marcher, mettre un pied devant l'autre, avancer pas à pas : l'équilibre n'est qu'un état précaire entre deux déséquilibres.
Avancer c'est risquer de tomber.
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Contre les communistes, je crois que l'individu est essentiel. Contre les néo-libéraux, je pense que la collectivité est essentielle.
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Victor Hugo : « Tenter, braver, persister, persévérer, être fidèle à soi-même, prendre corps-à-corps le destin, étonner la catastrophe par le peu de peur qu’elle nous fait, tantôt affronter la puissance injuste, tantôt insulter la victoire ivre, tenir bon, tenir tête : voilà l’exemple dont les peuples ont besoin, et la lumière qui les électrise »
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1789, 1848, 1870, 1936, 1945, 1981 : toutes les tentatives révolutionnaires ont échouées; toujours, les bourgeois ont gagné.
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Je suis recru de tous ces paltoquets imbriaques qui par amour du frusquin se retrouvent dans le margouillis, tout éplapourdis d'être ainsi rafalés.
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Ce matin, je me suis réveillé Indien. Nu, je suis monté à cru sur le dos de la Vie.
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La Vie aime ceux qui aiment la Vie.
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Les virginités perdues ouvrent parfois les écluses aux pires débordements.
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La Beauté est une forme d'Intelligence.
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Je vais me pendre dans la Loire.
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Je suis le contraire du chameau : je peux boire quinze jours sans marcher.
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Je préfère me défenestrer de plain-pied.
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Connaissez-vous l'oiseau nommé Oula Oula ?
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Entre pont de fer et ponts de pierre, je suis le quatrième pont de Nevers. Un pont de chair, d'os et de sang. Ephémère, donc.
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Nevers, Galant. Gentle.
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Rue des Corderies, on en a fait des corderies !
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On n'a jamais donné nos coins à champignons. Quelques juifs, à la rigueur...
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Si j'avais des champignons, je t'aurais fait une omelette, mais j'ai pas d'oeufs !
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Samedi 25 mars 2017 : Manu, Cresc', Floriane, Chat qui louche, Nini, Bruno et Laurent, Gérard, Christine et Pierre, Arlette et Christiane, les crocodiles dans les douves du Marais de Soulangy, les Porsche à Magny-Cours, les collègues, médecins, infirmiers, puis retour Nini au Conti, errance de Loire, Pub en avance, Céline et Aurélie, La Taverne concert Jewly, puis Pub, les Arcandiers et retour 2h. Cette même nuit à 6h du matin, un jeune homme de 22 ans s'est fait assassiné à 100m de chez moi.
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Tels des hérons, errons. Tels des héros, érodons, érotisons. Et rotons. Petit Patapon.
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Idée de film : quatre sexagénaires partent en quête de leur maison de retraite idéale. Road Movie à travers la France.
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Quand tu marches sur les pieds du serpent, il hausse les épaules.
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T'énerve pas : persévère.
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Les Politiques Anonymes, abstinents, abstentionnistes. Mars 2017.
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Faire l'huître, huîtrage, ostracisme. Rouler, ourler sa perle fine.
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Rajouter une nouvelle connerie à son arc.
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Laisser moi marasmer dans mon marigot. Je marasme ma race.
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Je parle plusieurs langues : l'anglais bien, l'allemand mal, l'espagnol et l'italien ça va surtout sur place, le portugais assez bien. En fait je parle un mix de langues latines, une "lingua franca", comme les marins des ports de Méditerranée du Moyen-Age au XIXème siècle. Une langue franque et latine, un sabir ou "pidgin". **************************************************************************************************************************************************************
Ce n'était pas Ambroise Croizat, mais il y avait aussi beaucoup de monde à l'enterrement de Papa. Et lui aussi est aujourd'hui tombé dans l'oubli.
Les GAFA feront un magnifique algorithme du parfait gauchiste, avec mon Expresso 2222.
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La tentation de l'arbre et celle de la pirogue. Rester, partir. Mais la pirogue est faite avec l'arbre. **************************************************************************************************************************************************************
Depuis 1789, nous n'avons été que 156 ans en République. N°1: 1792-1804; N°2 : 1848-1852; N°3 : 1870-1940; N°4 : 1946-1958; N°5 : 1958-2017. Nous sommes encore jeunes !
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Claude Tillier : "Le système", Sylvain Tesson : "le Dispositif".
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Claude Tillier : "La puissance d'être soi".
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Claude Tillier, sur l'humus : "Ce que vous appelez la couche végétale de ce globe, c'est mille et mille linceuls superposés l'un sur l'autre par les générations".
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Karl Marx : "Le Capital n'a aucune limite naturelle ou morale".
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Hate : concurrence, compétition, conquête, domination, accumulation / VERSUS / Love : entraide, solidarité, bienveillance, partage.
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Horwell : common decency. On est tous prêt à donner une heure de bénévolat par semaine (social, environnemental, loisirs, éducation, informatique, dépannage, réparation, musique, langues, etc ...). Discussion avec XVL. Solidarité, empathie, bienveillance, attention. Gratuité.
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Simone Weil : "La collectivité a ses racines dans le passé. Elle constitue l'unique organe de conservation pour les trésors spirituels amassés par les morts, l'unique organe de transmission par l'intermédiaire duquel les morts puissent parler aux vivants. Et l'unique choses terrestre qui ait un lien direct avec la destinée éternelle de l'homme, c'est le rayonnement de ceux qui ont su prendre une conscience complète de cette destinée, transmis de génération en génération."
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Marmottinet, Fulgu-Laurence, ma Druide, mon Saint-Bernard, ma Lady Liberty. Trouver notre Marmottinière, Marmo-tanière ? Voile enlevé, arbre libéré de son gui, rebonds dans l'eau, ping pong, croisée de chemins, ficelles dénouées, ailes enfin déployées pour se jeter dans le vide, se projeter, collision stellaire réalignant les astres.
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En avril, la France se couvre de lilas. Et de glycines. Puis viennent les coquelicots à l'ardeur éphémère.
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Fructueux nec mergitur.
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Fluctuat ET mergitur.
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Des fesses plates et flasques.
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Je voulais être planeur léger, me voilà lourde barque.
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Georges Perec : "L'histoire avec sa grande hâche".
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Guy Bedos dans Kaamelott, qui se révèle avoir gardé Arthur enfant, répondant à "On fait quoi maintenant ?"
"On picole. On picole et on augmente les doses. On accélère le processus". J'ajoute : on amplifie le phénomène.
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Expresso "Femmes" : Don Juanisme ? Séduction, papillon, artichaud. I fall in love too easily, I fall in love too fast (Chet Baker). And I'm so easy to love.
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23 avril 2017. Taillons-nous dans les taillis touffus, cheminons par les sentes, tels des hérons, errons.
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Endorphine ! Je dois m'endorphiner.
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Pompidou, Giscard, Mitterrand, Chirac, Sarkozy, Hollande, Macron : v'là la tête de mes Présidents, pas un pour rattraper l'autre...
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Mitterrand termine son deuxième mandat par un génocide, au calme. Rwanda, Rwanda, Rwanda...
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"Une fricassée de museaux", Denise Matinier chez Arlette et Christiane au Guétin pour les 50 ans de Christine.
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"La Loire ? Mea culpa mais a coule pas !" Nini (en collaboration).
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"Une entorse, un torse". Nini (en collaboration).
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"A toute, à plus par Bélénos". Nini (en collaboration).
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"Les auréoles boréales". ( Arleuf, Laurent Masson, Bruno Marande, David Le Goupil, en collaboration).
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Idée film : une traversée Afrique du nord / Europe du Nord par une groupe de martinets migrateurs, survolant déserts, mer, villes et campagnes,
observant et écoutant les bruits de l'homme.
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Il faut connaître son son, sa couleur, sa langue, son paysage, son instrument, sa météo, son alimentation de prédilection.
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L'être humain est fait pour marcher et pour chanter. Le pas est le rythme de l'homme. Chaque pas est un risque, un déséquilibre. L'équilibre est statique, la vie est mouvement, aventure, toujours. Tout est aventure.
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La magie du réel, l'extraordinaire au quotidien, le réalisme merveilleux.
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"J'ai la beauté facile, et c'est heureux". Paul Valéry. Guérigny, "Jeter l'encre" aux forges royales, dimanche 17 septembre 2017.
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Guérigny : l'orgue de barbarie un dimanche de début d'automne pluvieux, ben tu passes pas l'hiver. A côté, exposition de peintures, natures mortes vraiment mortes.
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"Tokolonga, nous allons gagner, nous serons victorieux." Manu Nimi en Lingala, samedi 16 septembre 2017
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Elle a sacrifié un demi-agneau sur l'autel de ma libido, la belle bergère des berges ligériennes.
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Amour. Scratch, déscratch. Mais toujours des bouts restent accrochés.
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Chaque mort est une naissance, chaque cercueil un berceau, les larmes du deuil ont le sel de l'océan, origine de la Vie.
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Les larmes lavent l'âme.
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Férocement. Forcément.
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On n'a pas le cul sorti des ronces.
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Je me sens en veine, il faut que je joue. Je distille mes petites phrases qui touchent et font mouche. (09/2017)
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Yoga. Relier le corps et l'esprit. Energie. Concentration. Calme. Instinct. Confiance. Respiration ample. Sérénité. (09/2017)
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Notre père qui êtes odieux, que votre nom soit oublié, que votre règne s'achève, et que vous nous foutiez la paix. (10/2017)
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Je sombre dans novembre.
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Maurice Genevoix, le Giono de la Loire : "La vie est une fête grave et belle, pleine, riche, inépuisable, soulevée par une force d'enfance éternellement renouvelée".
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Maurice Genevoix, son autobiographie : "30 000 jours".
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Le Martinet est un oiseau de la famille des apodiformes (apodidae) qui vient de "apus", sans-pied, tellement leurs pattes sont courtes. Je ne suis donc pas de la famille des "passéiformes", je ne suis pas comme tous ces passereaux dont voici la longue liste : loriot, bruant (zizi), bergeronnette, alouette, cochevis, hirondelle, pipit, cincle, jaseur, accenteur, traquet, merle, grive, rougegorge, rougequeue, rossignol, tarier, monticole, fauvette, phragmite, lusciniole, rousserolle, cisticole, locustelle, pouillot, roitelet, mésange, sitelle, grimpereau, pie, geai, moineau, chocard, choucas, corbeau, corneille, étourneau, pinson, linotte, chardonneret, verdier, tarin, venturon, serin, bouvreuil...
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Tous les soldats boivent dans toutes les guerres. Moi aussi.
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La dureté de la vie, la saloperie des hommes ne sont plus à documenter. Leur beauté si. Toujours.
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Siroter, picorer, butiner.
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Un dernier radieux.
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Un enfant c'est comme une tarte aux pommes: c'est toujours trop cuit, ou pas assez.
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Le Gondwana, super-contient africain, avant la Pangée.
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Notre horloge biologique interne garde à jamais l'empreinte du fuseau horaire de notre enfance.
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L'impression d'être un mouton est très très forte quand on prend l'avion...
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Déambulant dans ce dédale d'allées...
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Enracinons l'avenir (slogan ZADiste).
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Au cul du chameau...
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Organiser une course de lenteur Gimouille - La Turlurette
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Une volonté forte peut s'exprimer par une série de petits mouvements doux, mais fermes : cheval-rênes, avion-manche, voiture-volant, moto-guidon. Juste : il faut d'abord savoir où tu veux aller.
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Hubert Reeves "Le banc du temps qui passe" :
"Je sens le vent frais qui me touche par moments. J'écoute le chant mélancolique du rouge-gorge. Je vois mes mains, mes pieds devant moi. Je sens mon corps. J'examine cette peau faite de cellules, de molécules et d'atomes. Tout cela, c'est moi ! Où tous ces atomes se trouvaient-ils avant ma conception ? Dispersés quelque part dans l'air, dans l'eau, dans le sol, dans la terre. Avant la naissance de la Terre, ils étaient dans la Voie lactée. Et encore avant ? Dans le grand magma incandescent qu'on a nommé Big Bang. J'arrive vraiment de loin, de très loin. Mes atomes ont déjà vécu de nombreuses aventures. Après de longues périodes d'errance dans l'espace intergalactique, ils ont été incorporé dans des embryons d'étoiles qu'ils ont contribué à allumer et à illuminer pendant des millions d'années. Plus tard, ils ont été éjectés dans l'espace et récupérés dans le Système solaire. Ils ont participé à l'élaboration des planètes rocheuses dans les nappes d'eau liquide à leur surface. Inclus dans les cellules microscopiques de planctons marins, ils ont été gobés par les poissons ou des tortues. Et un jour on les retrouve dans le ventre qui m'a porté pendant neuf mois. Je suis alors entré dans l'existence."
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Claude Tillier, sur l'humus : "Ce que vous appelez la couche végétale de ce globe, c'est mille et mille linceuls superposés l'un sur l'autre par les générations".
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Hubert Reeves "Le banc du temps qui passe" :
"Nous sommes des poussières d'étoiles indéfiniment recyclées. Cela suppose mourir: se dissoudre en molécules. Ces molécules deviendront des fleurs, des insectes peut-être. Après l'hiver, le printemps. C'est la grande loi cosmique de la vie. Depuis plus de trois milliards d'années, la vie réclame au terreau de notre planète des moissons d'atomes appelés à participer aux processus biologique. Leurs tâches accomplies, nos atomes retournent diligemment au terreau, prêts à reprendre du service. C'est l'activité biologique qui remue le sol jusqu'à plusieurs kilomètres de profondeur. C'est le tissu dans lequel s'inscrit notre existence."
Alors, ne pas m'incinérer ? Me faire béqueter par les oiseaux, comme les indiens ?
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Incinération : j'ai peur que qu'elle nous coupe les molécules sous le pied. Moi je veux être dévoré par des aigles. Débrouillez-vous avec ça.
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Sylvain Tesson : " Jusqu'ici j'avais toujours trouvé spectaculaire la dévoration des morts en vue de leur réincorporation. Mais ces cous rougies et ces furies de plumes atténuèrent mon envie qu'on forjetât un jour mon corps aux vautours. Quand on a vu une fois les oiseaux devenir fous de sang on se dit que finalement , un carré de chrysanthème dans un cimetière des Yvelines a son charme."
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Sur ma tombe : "A bientôt !" ou "A toute à l'heure !" Mais prenez votre temps, profitez-en.
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"Ils sont de mauvais vivants, ceux qui pensent que les morts sont tout à fait morts".
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"La mort était là depuis le début, mais vers la fin elle se montre" Jean Cocteau (par Jacques Higelin).
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J'ai dans l'idée que les femmes se font moins de mouron sur la mort que les hommes.
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Contre le muguet inventé par Pétain, replantons l'églantine blanche, la première fleur révolutionnaire et républicaine.
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L'art embellit la vie.
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Humaniser l'humanité.
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Hubert Reeves "Le banc du temps qui passe" :
"Entre les dogmes religieux et les certitudes athées, il y a de l'espace pour les spiritualités questionneuses."
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Rabelais : "Là où il y a l'homme, il y a l'hommerie."
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Je ne suis pas bon aux échecs. En échec, si.
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Il faut que je m'extirpe de ce traquenard.
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Tshuss, Inch Allah.
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Je me comporte parfois avec ma mère comme avec une amoureuse.
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Tania : je ne me lie pas.
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En libérant leurs aérosols, les arbres créent la pluie.
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Noosphère = registre Akashik.
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Les dimanche, je n'ai plus d'amis. Ni de famille non plus.
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On déguste Monsieur, on sirote. Avant on s'en mettait jusque là mais maintenant on sirote.
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Tant pis pour Cancale.
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Mais regarde gnous !
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On a eu les oiseaux, attaquons nous aux poissons.
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Alternative. There is alternatives. TIA / TINA. Tania.
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Einstein : "Le hasard est l'habit que revêt Dieu pour circuler parmi les hommes."
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Loire nous unit.
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Autrefois ils avaient quelques jours de fêtes et de détente dans l'année (Noël, la Saint Jean le 21 juin pour le solstice d'été et la fin des moissons).
Aujourd'hui c'est l'inverse.
Hors ces hommes étaient forts, et nous sommes faibles.
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"Nul n'est sensé ignorer la Loire." Sébastien Boudin.
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"Glamour, Gloire et Beauté."
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"La où croît le péril, croît aussi ce qui sauve."
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Le magnétisme des oiseaux.
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Ondes, vibrations, vagues.
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Arte documentaire "Les enfants du 209 rue Saint Maur" de Ruth Zylberman
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Arte documentaire "La fabrique du consentement" sur Edward Berneys, double neveu de Freud, auteur de "Propaganda". Considéré comme l'inventeur du marketing. Formé à la manipulation de l'opinion publique lors de l'entrée en guerre des USA en 1917, il collabore ensuite avec les plus grandes marques (cigarettes, viande), puis après 1945 travaille à l'amalgame démocratie = capitalisme.
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Nous sommes tous et toutes fils et filles de survivants. Nos ancêtres à travers les siècles ont survécu à tous les massacres, maladies et cataclysmes qui ont eu raison de la plupart de leurs contemporains, qui eux ne purent transmettre la Vie. Nous sommes les enfants survivants de leurs combats, de leurs victoires, de leurs chances et de leurs rêves. De cela nous devons nous sentir fort.
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L'éducation cool, c'est pas cool. L'éducation doit être stricte, le tuteur doit être solide. Dresser ? Discipliner, imposer, obliger ? J'ai choisi l'amour absolu, la confiance totale, le dialogue pour tout. Ai-je eu tort ? Surtout, je n'ai pas été assez solide.
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J'ai été mou, comme tuteur.
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Les enfants, c'est comme la tarte aux pommes : c'est toujours trop cuit, ou pas assez.
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Comme une vache qui dit à son veau : "ça va aller".
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Nazzareno, mon beau-père, son souvenir de sa première canette de Coca bien fraîche offerte par les troupes US à Rome en 1945. Le cadeau, le pschittt, la fraîcheur, le sucre. Intoxiqué physiquement et culturellement en une seconde.
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Humour au circuit. Docteur Fabrice Brion : on ne dit pas c'est du grand Fabrice, on dit c'est du haut-Brion !
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"Le vent du paradis souffle entre les oreilles du cheval". Proverbe arabe (et de Boiseaugeais).
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Nous sommes des caucasiens, aux yeux de l'état civil mondial.
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Même Dieu sait qu'il n'existe pas.
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Nous voilà dans un joli gourbi bulgare.
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Si je puis me faire mettre ?
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Jules Renard : "Je suis fait pour tuer les gens à coups de pied dans le cul".
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Jules Renard : "Un père a deux vies, la sienne et celle de son fils".
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Jules Renard : "La vie est courte, mais l'ennui l'allonge".
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Sol = soleil, La = eau, Si = ciel, Do = Terre, Ré = végétal, Mi = animal, Fa = humanité.
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Rêve mercredi 26 juin 2019 : ma petit Mémé, sourire immense, yeux rieurs, elle me saute dans les bras, ça lui fait haut, ses jambes nouées autour de ma taille, m'obligeant à la soutenir par les fesses.
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Rêve jeudi 27 juin 2019 : on a emprunté la CX de Papa avec Laurent, c'est moi qui conduit. On rentre sans encombre, mais en entrant dans la cour je vois Papa sur le perron, alors je stresse, tourne trop court et me retrouve penaud à caler sur la pelouse.
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Un jour d'été très proche, en août sans doute, nous verrons toutes les feuilles des arbres s'envoler brûlées, soufflées par un vent caniculaire.
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La musaraigne et le serpent.
Il nous a déjà mordu, inoculé son venin, il commence à nous avaler, ne lui reste qu'à nous déglutir, bientôt nous serons dissous dans son acide. Et nous, nous croyons encore courir librement à travers la prairie.
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Un grand bonheur ne s'atteint jamais sans traverser de grande difficultés.
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La rivière sait-elle qu'elle deviendra Océan ?
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Que seraient les westerns sans le balsa ?
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Diamonds are girl's best friends. Je t'offrirai un collier en os d'orteils de loup.
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La Vie, c'est beaucoup de va-et-vient. Alors vas, et vis.
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Modes. l'indicatif; ça fait mal, surtout à l'imparfait.
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Sylvain Tesson :"Mais si l'on demandait à notre passage sur la terre sa part de beauté et si la vie était une partie jouée dans un jardin magique, la disparition des bêtes s'avérait une nouvelle atroce. La pire de toute. Elle avait été accueillie dans l'indifférence. Le cheminot défend le cheminot. L'homme se préoccupe de l'homme. L'humanisme est un syndicalisme comme un autre."
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Femmes. Forcément féroce. Draguer : racler le fond, gratter le sable. Le secret du dragueur, ce n'est pas la première phrase, celle qui accroche; c'est la seconde, celle qui attrape.
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Passé 50 ans viennent de nouvelles activités intéressantes, comme nettoyer ses lunettes par exemple.
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Triste comme un fleuve qui ne retrouve jamais sa mer.
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Continuer à parler de croissance aujourd'hui, c'est insulter la Vie, c'est condamner la Terre.
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J'ai toujours bien aimé dormir, alors cette nouvelle vie devrait me convenir.
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Marcher pour prendre la mesure du monde.
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"Competitions are for horses, not for men". Bela Bartok.
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"Badiner un brin avec l'apocalypse", Arthur (Henri Montant), rédacteur de "La Gueule Ouverte": « Le moteur de votre « démocratie », c’est l’exploitation de l’homme par l’homme, l’exploitation du tiers monde, l’exploitation de la nature. »
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" Ma vie : traîner son landeau sous l'eau. Les nés fatigués me comprendront". Henri Michaux.
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Dresser mon Panthéon : les résistants, les musiciens, les écrivains... Georg Elser (auteur solitaire de l'attentat contre Hitler qui aurait pu changer le siècle), Kundera, Kerouac, Dizzy, Sonny, Thelonious, Guy Debord, Claude Lévi-Strauss, Thoreau, Paul Valéry, Nicolas Bouvier, Rachel Carson (Printemps Silencieux).
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C'est un suicide à l'échelle de la planète. Un écocide, on a inventé cette expression, sisi. La sixième grande extinction, la précédente il y a 250 millions d'années ayant entraîné la disparition de 95% des espèces. Nous sommes la dernière génération à pouvoir intervenir sur le climat, s'il y a encore un espoir d'arrêter l'irrémédiable.
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Passereau, mésange, bouvreuil, aigrette, merle, chocard, verdier, chardonneret, bruant, roitelet, pic, rouge gorge, alouette, hirondelle, bergeronnette, martin pêcheur, courlis cendré, héron, tourterelle, pigeon, colombe, choucas, pie, rollier, grive.
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Anthropocène ! Disruption...
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Dans la Silicon Valley, ils visent désormais l'éternité. Si les cons volaient...
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Iowa, Ohio, Idaho, Hawaï ! Aïoa, Oaïo, Aïdeo, Aouaï !
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Hé les pédés ! LAPD.
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Ireland. Ailleurs Land.
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Oxymore. Occis, mort. A, guilleret : "Je suis joyeusement désespéré !" B, sous cape : "Il est occis. Mort".
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Maceo : "le foot rend macho, homophobe, misogyne et raciste".
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Un manifestant du 15 juin : "Je ne veux pas que mon fils soit un esclave !"
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La société de consommation est un projet impérialiste de standardisation culturelle et d'administration planétaire.
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Shanghaï accueille 10 000 nouveaux habitants chaque jour... Il faut désurbaniser, arrêter le grand mouvement mondial vers les mégapoles, réoccuper les espaces laissés libres par l'inexorable exode rural.
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"Ce qui se compte n'a pas de valeur". Proverbe Congolais.
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XXL'cellent !
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Trempé jusqu'au zoo.
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La consommation libidinale.
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Six pieds sur terre.
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"Sentir tout le poids de mon corps se poser sur le sol à chacun de mes pas". Laurent Martinet.
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L'ego. Le gros Légo.
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"Le dedans vous attend au dehors". Victor Segalen.
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"Contre le règne du capital, construire le règne de la beauté". Théodore Monod.
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"Géographie de l'instant", Sylvain Tesson : "Le pétrole est un produit résultant de la décomposition d'organismes végétaux et animaux. Le processus dure des millions d'années. Le pétrole peut donc être considéré comme un concentré de temps. Or c'est grâce à ce concentré de temps, à ce précipité de durée (au sens chimique du terme) que nous disposons de carburant pour nous déplacer. Nous distillons le temps pour nous affranchir de l'espace".
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Sylvain Tesson, la France : "Aucun fossile n'est jamais mûr pour les métamorphoses".
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Je suis au fond du fond du trou du bout du trente sixième rouleau.
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Si les ponts volaient, tu serais chef d'espadrille !
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Vieillir : découvrir les goûts amer, fade, âpre, astringent, piquant.
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Idée livre-photos qui me trotte dans la tête depuis quelques temps : portrait + courte biographie des derniers cow-boys (indiens ?), ces marginaux solitaires vivant au ban de la société, au fin fond de nos campagnes, presque en autarcie, dans des cabanes ou des taudis à l'orée d'un bois, sans permis sans voiture sans famille. Ce sont ces vieux à mobylette, croisés depuis l'enfance sur les routes de la Nièvre (particulièrement dans le Morvan), avec leurs sacoches pleines de légumes, poireaux dépassant, parfois même tirant une petite carriole. Ils s'arrêtent le long des routes et ramassent des herbes sur lesquelles nous on pisse. Glaneurs, braconniers, arcandiers, druides peut-être ? La viande ils en trouveront toujours quelque part, il y a plein de petits animaux par chez nous, c'est bon le hérisson, c'est très fin le ragondin. John Wayne vit dans la Nièvre, il porte un bleu de travail sur une chemise à carreau, des bottes "Aigle", et met sa casquette quand il retire son casque. Il a le visage rougi par le soleil mais pas que, un nez en forme de fraise. Il s'appelle Robert mais on dit Bob. Il n'a pas d'âge.
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Chine et Inde : 50% de la population mondiale. Face à l'explosion de la consommation de viande, la Chine ouvre sa première usine de clonage de bovins. Des millions de bêtes y seront fabriquées dès l'an prochain.
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Communisme et capitalisme sont cousins, sinon frères ! Ils ont en commun le productivisme et partagent la vision de l'homme dominant la Nature, jusqu'à la détruire.
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Communisme et capitalisme partagent les mêmes origines historiques, la même fascination pour le sport, la guerre, la mécanique et l'industrie, la même soif de conquête, de domination et de mort.
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J'ai toujours beaucoup aimé les coïncidences entre les patronymes et les métiers. Connaissez-vous l'Agence France Trésor ? Sous ce doux nom se cache l'organisme chargé au sein du Ministère des Finances de placer chaque jour sur les marchés les quelques 2 000 milliards de la dette du pays. Et connaissez-vous le nom de son directeur ? Il s'appelle Monsieur Requin... On est bien on est bien.
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Aptonymes: Monsieur Traynard pilote de course, Monsieur Pinard vigneron, Monsieur Testard généticien, Madame Secret porte-parole du Quai d'Orsay, Monsieur Fric mari d'Anne Lauvergeon, Monsieur Bouchet obstétricien, Monsieur Dufumier agronome, Monsieur Pannetier boulanger de père en fils à Nevers, Monsieur Chatre vétérinaire, Mademoiselle Tricot libraire, Jacques Généreux économiste, Monsieur Tenaille dentiste, Monsieur Lallois, Vice-Procureur de la République, etc...
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Silence ! Que cesse ce tintamarre, brouhaha permanent, gazouillis criards, qui nous brouillent l'écoute et nous aveuglent infiniment.
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Do ut des. Je (te) donne comme tu (me) donnes. C'est simple le latin.
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Darwin 1872, les sept émotions de base depuis l'origine de l'homme : joie, tristesse, colère, dégoût, peur, surprise, mépris. Descartes en comptait six
(7 moins le mépris)
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"Pagus Paysan, mon stylo creuse le sol, jette la terre noire sur le sol blanc de la page, je suis pagus paysan". K. Ravage
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Hier soir près de Langeron, j'entends pleurer les charolaises. Elles beuglent que ça en est déchirant. On vient de leur enlever leurs veaux qui partent se faire doper en Italie. Ils reviendront vitaminés dans nos assiettes. VF...
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Oubliez vos dieux, débarrassez-vous de vos rois, que l'on parle enfin entre hommes.
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Comment avancer vers la démocratie mondiale avec autant de monarchies et de présidents jurant sur la Bible ou autre Livre ?
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Je cherche la compagnie des rigolos plutôt que des sérieux, l'étant moi-même si peu (rigolo, haha).
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Les nuages donnent au ciel sa mesure. Sans eux il est vide, immensément.
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Marcher, mettre un pied devant l'autre, avancer pas à pas : l'équilibre n'est qu'un état précaire entre deux déséquilibres.
Avancer c'est risquer de tomber.
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Contre les communistes, je crois que l'individu est essentiel. Contre les néo-libéraux, je pense que la collectivité est essentielle.
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Victor Hugo : « Tenter, braver, persister, persévérer, être fidèle à soi-même, prendre corps-à-corps le destin, étonner la catastrophe par le peu de peur qu’elle nous fait, tantôt affronter la puissance injuste, tantôt insulter la victoire ivre, tenir bon, tenir tête : voilà l’exemple dont les peuples ont besoin, et la lumière qui les électrise »
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1789, 1848, 1870, 1936, 1945, 1981 : toutes les tentatives révolutionnaires ont échouées; toujours, les bourgeois ont gagné.
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Je suis recru de tous ces paltoquets imbriaques qui par amour du frusquin se retrouvent dans le margouillis, tout éplapourdis d'être ainsi rafalés.
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Ce matin, je me suis réveillé Indien. Nu, je suis monté à cru sur le dos de la Vie.
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La Vie aime ceux qui aiment la Vie.
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Les virginités perdues ouvrent parfois les écluses aux pires débordements.
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La Beauté est une forme d'Intelligence.
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Je vais me pendre dans la Loire.
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Je suis le contraire du chameau : je peux boire quinze jours sans marcher.
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Je préfère me défenestrer de plain-pied.
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Connaissez-vous l'oiseau nommé Oula Oula ?
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Entre pont de fer et ponts de pierre, je suis le quatrième pont de Nevers. Un pont de chair, d'os et de sang. Ephémère, donc.
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Nevers, Galant. Gentle.
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Rue des Corderies, on en a fait des corderies !
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On n'a jamais donné nos coins à champignons. Quelques juifs, à la rigueur...
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Si j'avais des champignons, je t'aurais fait une omelette, mais j'ai pas d'oeufs !
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Samedi 25 mars 2017 : Manu, Cresc', Floriane, Chat qui louche, Nini, Bruno et Laurent, Gérard, Christine et Pierre, Arlette et Christiane, les crocodiles dans les douves du Marais de Soulangy, les Porsche à Magny-Cours, les collègues, médecins, infirmiers, puis retour Nini au Conti, errance de Loire, Pub en avance, Céline et Aurélie, La Taverne concert Jewly, puis Pub, les Arcandiers et retour 2h. Cette même nuit à 6h du matin, un jeune homme de 22 ans s'est fait assassiné à 100m de chez moi.
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Tels des hérons, errons. Tels des héros, érodons, érotisons. Et rotons. Petit Patapon.
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Idée de film : quatre sexagénaires partent en quête de leur maison de retraite idéale. Road Movie à travers la France.
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Quand tu marches sur les pieds du serpent, il hausse les épaules.
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T'énerve pas : persévère.
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Les Politiques Anonymes, abstinents, abstentionnistes. Mars 2017.
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Faire l'huître, huîtrage, ostracisme. Rouler, ourler sa perle fine.
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Rajouter une nouvelle connerie à son arc.
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Laisser moi marasmer dans mon marigot. Je marasme ma race.
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Je parle plusieurs langues : l'anglais bien, l'allemand mal, l'espagnol et l'italien ça va surtout sur place, le portugais assez bien. En fait je parle un mix de langues latines, une "lingua franca", comme les marins des ports de Méditerranée du Moyen-Age au XIXème siècle. Une langue franque et latine, un sabir ou "pidgin". **************************************************************************************************************************************************************
Ce n'était pas Ambroise Croizat, mais il y avait aussi beaucoup de monde à l'enterrement de Papa. Et lui aussi est aujourd'hui tombé dans l'oubli.
Les GAFA feront un magnifique algorithme du parfait gauchiste, avec mon Expresso 2222.
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La tentation de l'arbre et celle de la pirogue. Rester, partir. Mais la pirogue est faite avec l'arbre. **************************************************************************************************************************************************************
Depuis 1789, nous n'avons été que 156 ans en République. N°1: 1792-1804; N°2 : 1848-1852; N°3 : 1870-1940; N°4 : 1946-1958; N°5 : 1958-2017. Nous sommes encore jeunes !
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Claude Tillier : "Le système", Sylvain Tesson : "le Dispositif".
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Claude Tillier : "La puissance d'être soi".
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Claude Tillier, sur l'humus : "Ce que vous appelez la couche végétale de ce globe, c'est mille et mille linceuls superposés l'un sur l'autre par les générations".
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Karl Marx : "Le Capital n'a aucune limite naturelle ou morale".
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Hate : concurrence, compétition, conquête, domination, accumulation / VERSUS / Love : entraide, solidarité, bienveillance, partage.
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Horwell : common decency. On est tous prêt à donner une heure de bénévolat par semaine (social, environnemental, loisirs, éducation, informatique, dépannage, réparation, musique, langues, etc ...). Discussion avec XVL. Solidarité, empathie, bienveillance, attention. Gratuité.
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Simone Weil : "La collectivité a ses racines dans le passé. Elle constitue l'unique organe de conservation pour les trésors spirituels amassés par les morts, l'unique organe de transmission par l'intermédiaire duquel les morts puissent parler aux vivants. Et l'unique choses terrestre qui ait un lien direct avec la destinée éternelle de l'homme, c'est le rayonnement de ceux qui ont su prendre une conscience complète de cette destinée, transmis de génération en génération."
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Marmottinet, Fulgu-Laurence, ma Druide, mon Saint-Bernard, ma Lady Liberty. Trouver notre Marmottinière, Marmo-tanière ? Voile enlevé, arbre libéré de son gui, rebonds dans l'eau, ping pong, croisée de chemins, ficelles dénouées, ailes enfin déployées pour se jeter dans le vide, se projeter, collision stellaire réalignant les astres.
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En avril, la France se couvre de lilas. Et de glycines. Puis viennent les coquelicots à l'ardeur éphémère.
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Fructueux nec mergitur.
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Fluctuat ET mergitur.
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Des fesses plates et flasques.
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Je voulais être planeur léger, me voilà lourde barque.
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Georges Perec : "L'histoire avec sa grande hâche".
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Guy Bedos dans Kaamelott, qui se révèle avoir gardé Arthur enfant, répondant à "On fait quoi maintenant ?"
"On picole. On picole et on augmente les doses. On accélère le processus". J'ajoute : on amplifie le phénomène.
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Expresso "Femmes" : Don Juanisme ? Séduction, papillon, artichaud. I fall in love too easily, I fall in love too fast (Chet Baker). And I'm so easy to love.
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23 avril 2017. Taillons-nous dans les taillis touffus, cheminons par les sentes, tels des hérons, errons.
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Endorphine ! Je dois m'endorphiner.
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Pompidou, Giscard, Mitterrand, Chirac, Sarkozy, Hollande, Macron : v'là la tête de mes Présidents, pas un pour rattraper l'autre...
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Mitterrand termine son deuxième mandat par un génocide, au calme. Rwanda, Rwanda, Rwanda...
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"Une fricassée de museaux", Denise Matinier chez Arlette et Christiane au Guétin pour les 50 ans de Christine.
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"La Loire ? Mea culpa mais a coule pas !" Nini (en collaboration).
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"Une entorse, un torse". Nini (en collaboration).
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"A toute, à plus par Bélénos". Nini (en collaboration).
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"Les auréoles boréales". ( Arleuf, Laurent Masson, Bruno Marande, David Le Goupil, en collaboration).
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Idée film : une traversée Afrique du nord / Europe du Nord par une groupe de martinets migrateurs, survolant déserts, mer, villes et campagnes,
observant et écoutant les bruits de l'homme.
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Il faut connaître son son, sa couleur, sa langue, son paysage, son instrument, sa météo, son alimentation de prédilection.
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L'être humain est fait pour marcher et pour chanter. Le pas est le rythme de l'homme. Chaque pas est un risque, un déséquilibre. L'équilibre est statique, la vie est mouvement, aventure, toujours. Tout est aventure.
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La magie du réel, l'extraordinaire au quotidien, le réalisme merveilleux.
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"J'ai la beauté facile, et c'est heureux". Paul Valéry. Guérigny, "Jeter l'encre" aux forges royales, dimanche 17 septembre 2017.
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Guérigny : l'orgue de barbarie un dimanche de début d'automne pluvieux, ben tu passes pas l'hiver. A côté, exposition de peintures, natures mortes vraiment mortes.
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"Tokolonga, nous allons gagner, nous serons victorieux." Manu Nimi en Lingala, samedi 16 septembre 2017
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Elle a sacrifié un demi-agneau sur l'autel de ma libido, la belle bergère des berges ligériennes.
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Amour. Scratch, déscratch. Mais toujours des bouts restent accrochés.
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Chaque mort est une naissance, chaque cercueil un berceau, les larmes du deuil ont le sel de l'océan, origine de la Vie.
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Les larmes lavent l'âme.
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Férocement. Forcément.
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On n'a pas le cul sorti des ronces.
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Je me sens en veine, il faut que je joue. Je distille mes petites phrases qui touchent et font mouche. (09/2017)
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Yoga. Relier le corps et l'esprit. Energie. Concentration. Calme. Instinct. Confiance. Respiration ample. Sérénité. (09/2017)
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Notre père qui êtes odieux, que votre nom soit oublié, que votre règne s'achève, et que vous nous foutiez la paix. (10/2017)
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Je sombre dans novembre.
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Maurice Genevoix, le Giono de la Loire : "La vie est une fête grave et belle, pleine, riche, inépuisable, soulevée par une force d'enfance éternellement renouvelée".
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Maurice Genevoix, son autobiographie : "30 000 jours".
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Le Martinet est un oiseau de la famille des apodiformes (apodidae) qui vient de "apus", sans-pied, tellement leurs pattes sont courtes. Je ne suis donc pas de la famille des "passéiformes", je ne suis pas comme tous ces passereaux dont voici la longue liste : loriot, bruant (zizi), bergeronnette, alouette, cochevis, hirondelle, pipit, cincle, jaseur, accenteur, traquet, merle, grive, rougegorge, rougequeue, rossignol, tarier, monticole, fauvette, phragmite, lusciniole, rousserolle, cisticole, locustelle, pouillot, roitelet, mésange, sitelle, grimpereau, pie, geai, moineau, chocard, choucas, corbeau, corneille, étourneau, pinson, linotte, chardonneret, verdier, tarin, venturon, serin, bouvreuil...
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Tous les soldats boivent dans toutes les guerres. Moi aussi.
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La dureté de la vie, la saloperie des hommes ne sont plus à documenter. Leur beauté si. Toujours.
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Siroter, picorer, butiner.
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Un dernier radieux.
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Un enfant c'est comme une tarte aux pommes: c'est toujours trop cuit, ou pas assez.
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Le Gondwana, super-contient africain, avant la Pangée.
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Notre horloge biologique interne garde à jamais l'empreinte du fuseau horaire de notre enfance.
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L'impression d'être un mouton est très très forte quand on prend l'avion...
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Déambulant dans ce dédale d'allées...
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Enracinons l'avenir (slogan ZADiste).
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Au cul du chameau...
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Organiser une course de lenteur Gimouille - La Turlurette
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Une volonté forte peut s'exprimer par une série de petits mouvements doux, mais fermes : cheval-rênes, avion-manche, voiture-volant, moto-guidon. Juste : il faut d'abord savoir où tu veux aller.
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Hubert Reeves "Le banc du temps qui passe" :
"Je sens le vent frais qui me touche par moments. J'écoute le chant mélancolique du rouge-gorge. Je vois mes mains, mes pieds devant moi. Je sens mon corps. J'examine cette peau faite de cellules, de molécules et d'atomes. Tout cela, c'est moi ! Où tous ces atomes se trouvaient-ils avant ma conception ? Dispersés quelque part dans l'air, dans l'eau, dans le sol, dans la terre. Avant la naissance de la Terre, ils étaient dans la Voie lactée. Et encore avant ? Dans le grand magma incandescent qu'on a nommé Big Bang. J'arrive vraiment de loin, de très loin. Mes atomes ont déjà vécu de nombreuses aventures. Après de longues périodes d'errance dans l'espace intergalactique, ils ont été incorporé dans des embryons d'étoiles qu'ils ont contribué à allumer et à illuminer pendant des millions d'années. Plus tard, ils ont été éjectés dans l'espace et récupérés dans le Système solaire. Ils ont participé à l'élaboration des planètes rocheuses dans les nappes d'eau liquide à leur surface. Inclus dans les cellules microscopiques de planctons marins, ils ont été gobés par les poissons ou des tortues. Et un jour on les retrouve dans le ventre qui m'a porté pendant neuf mois. Je suis alors entré dans l'existence."
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Claude Tillier, sur l'humus : "Ce que vous appelez la couche végétale de ce globe, c'est mille et mille linceuls superposés l'un sur l'autre par les générations".
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Hubert Reeves "Le banc du temps qui passe" :
"Nous sommes des poussières d'étoiles indéfiniment recyclées. Cela suppose mourir: se dissoudre en molécules. Ces molécules deviendront des fleurs, des insectes peut-être. Après l'hiver, le printemps. C'est la grande loi cosmique de la vie. Depuis plus de trois milliards d'années, la vie réclame au terreau de notre planète des moissons d'atomes appelés à participer aux processus biologique. Leurs tâches accomplies, nos atomes retournent diligemment au terreau, prêts à reprendre du service. C'est l'activité biologique qui remue le sol jusqu'à plusieurs kilomètres de profondeur. C'est le tissu dans lequel s'inscrit notre existence."
Alors, ne pas m'incinérer ? Me faire béqueter par les oiseaux, comme les indiens ?
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Incinération : j'ai peur que qu'elle nous coupe les molécules sous le pied. Moi je veux être dévoré par des aigles. Débrouillez-vous avec ça.
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Sylvain Tesson : " Jusqu'ici j'avais toujours trouvé spectaculaire la dévoration des morts en vue de leur réincorporation. Mais ces cous rougies et ces furies de plumes atténuèrent mon envie qu'on forjetât un jour mon corps aux vautours. Quand on a vu une fois les oiseaux devenir fous de sang on se dit que finalement , un carré de chrysanthème dans un cimetière des Yvelines a son charme."
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Sur ma tombe : "A bientôt !" ou "A toute à l'heure !" Mais prenez votre temps, profitez-en.
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"Ils sont de mauvais vivants, ceux qui pensent que les morts sont tout à fait morts".
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"La mort était là depuis le début, mais vers la fin elle se montre" Jean Cocteau (par Jacques Higelin).
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J'ai dans l'idée que les femmes se font moins de mouron sur la mort que les hommes.
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Contre le muguet inventé par Pétain, replantons l'églantine blanche, la première fleur révolutionnaire et républicaine.
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L'art embellit la vie.
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Humaniser l'humanité.
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Hubert Reeves "Le banc du temps qui passe" :
"Entre les dogmes religieux et les certitudes athées, il y a de l'espace pour les spiritualités questionneuses."
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Rabelais : "Là où il y a l'homme, il y a l'hommerie."
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Je ne suis pas bon aux échecs. En échec, si.
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Il faut que je m'extirpe de ce traquenard.
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Tshuss, Inch Allah.
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Je me comporte parfois avec ma mère comme avec une amoureuse.
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Tania : je ne me lie pas.
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En libérant leurs aérosols, les arbres créent la pluie.
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Noosphère = registre Akashik.
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Les dimanche, je n'ai plus d'amis. Ni de famille non plus.
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On déguste Monsieur, on sirote. Avant on s'en mettait jusque là mais maintenant on sirote.
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Tant pis pour Cancale.
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Mais regarde gnous !
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On a eu les oiseaux, attaquons nous aux poissons.
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Alternative. There is alternatives. TIA / TINA. Tania.
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Einstein : "Le hasard est l'habit que revêt Dieu pour circuler parmi les hommes."
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Loire nous unit.
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Autrefois ils avaient quelques jours de fêtes et de détente dans l'année (Noël, la Saint Jean le 21 juin pour le solstice d'été et la fin des moissons).
Aujourd'hui c'est l'inverse.
Hors ces hommes étaient forts, et nous sommes faibles.
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"Nul n'est sensé ignorer la Loire." Sébastien Boudin.
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"Glamour, Gloire et Beauté."
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"La où croît le péril, croît aussi ce qui sauve."
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Le magnétisme des oiseaux.
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Ondes, vibrations, vagues.
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Arte documentaire "Les enfants du 209 rue Saint Maur" de Ruth Zylberman
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Arte documentaire "La fabrique du consentement" sur Edward Berneys, double neveu de Freud, auteur de "Propaganda". Considéré comme l'inventeur du marketing. Formé à la manipulation de l'opinion publique lors de l'entrée en guerre des USA en 1917, il collabore ensuite avec les plus grandes marques (cigarettes, viande), puis après 1945 travaille à l'amalgame démocratie = capitalisme.
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Nous sommes tous et toutes fils et filles de survivants. Nos ancêtres à travers les siècles ont survécu à tous les massacres, maladies et cataclysmes qui ont eu raison de la plupart de leurs contemporains, qui eux ne purent transmettre la Vie. Nous sommes les enfants survivants de leurs combats, de leurs victoires, de leurs chances et de leurs rêves. De cela nous devons nous sentir fort.
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L'éducation cool, c'est pas cool. L'éducation doit être stricte, le tuteur doit être solide. Dresser ? Discipliner, imposer, obliger ? J'ai choisi l'amour absolu, la confiance totale, le dialogue pour tout. Ai-je eu tort ? Surtout, je n'ai pas été assez solide.
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J'ai été mou, comme tuteur.
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Les enfants, c'est comme la tarte aux pommes : c'est toujours trop cuit, ou pas assez.
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Comme une vache qui dit à son veau : "ça va aller".
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Nazzareno, mon beau-père, son souvenir de sa première canette de Coca bien fraîche offerte par les troupes US à Rome en 1945. Le cadeau, le pschittt, la fraîcheur, le sucre. Intoxiqué physiquement et culturellement en une seconde.
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Humour au circuit. Docteur Fabrice Brion : on ne dit pas c'est du grand Fabrice, on dit c'est du haut-Brion !
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"Le vent du paradis souffle entre les oreilles du cheval". Proverbe arabe (et de Boiseaugeais).
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Nous sommes des caucasiens, aux yeux de l'état civil mondial.
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Même Dieu sait qu'il n'existe pas.
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Nous voilà dans un joli gourbi bulgare.
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Si je puis me faire mettre ?
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Jules Renard : "Je suis fait pour tuer les gens à coups de pied dans le cul".
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Jules Renard : "Un père a deux vies, la sienne et celle de son fils".
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Jules Renard : "La vie est courte, mais l'ennui l'allonge".
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Sol = soleil, La = eau, Si = ciel, Do = Terre, Ré = végétal, Mi = animal, Fa = humanité.
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Rêve mercredi 26 juin 2019 : ma petit Mémé, sourire immense, yeux rieurs, elle me saute dans les bras, ça lui fait haut, ses jambes nouées autour de ma taille, m'obligeant à la soutenir par les fesses.
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Rêve jeudi 27 juin 2019 : on a emprunté la CX de Papa avec Laurent, c'est moi qui conduit. On rentre sans encombre, mais en entrant dans la cour je vois Papa sur le perron, alors je stresse, tourne trop court et me retrouve penaud à caler sur la pelouse.
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Un jour d'été très proche, en août sans doute, nous verrons toutes les feuilles des arbres s'envoler brûlées, soufflées par un vent caniculaire.
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La musaraigne et le serpent.
Il nous a déjà mordu, inoculé son venin, il commence à nous avaler, ne lui reste qu'à nous déglutir, bientôt nous serons dissous dans son acide. Et nous, nous croyons encore courir librement à travers la prairie.
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Un grand bonheur ne s'atteint jamais sans traverser de grande difficultés.
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La rivière sait-elle qu'elle deviendra Océan ?
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Que seraient les westerns sans le balsa ?
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Diamonds are girl's best friends. Je t'offrirai un collier en os d'orteils de loup.
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La Vie, c'est beaucoup de va-et-vient. Alors vas, et vis.
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Modes. l'indicatif; ça fait mal, surtout à l'imparfait.
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Sylvain Tesson :"Mais si l'on demandait à notre passage sur la terre sa part de beauté et si la vie était une partie jouée dans un jardin magique, la disparition des bêtes s'avérait une nouvelle atroce. La pire de toute. Elle avait été accueillie dans l'indifférence. Le cheminot défend le cheminot. L'homme se préoccupe de l'homme. L'humanisme est un syndicalisme comme un autre."
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Femmes. Forcément féroce. Draguer : racler le fond, gratter le sable. Le secret du dragueur, ce n'est pas la première phrase, celle qui accroche; c'est la seconde, celle qui attrape.
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Passé 50 ans viennent de nouvelles activités intéressantes, comme nettoyer ses lunettes par exemple.
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Triste comme un fleuve qui ne retrouve jamais sa mer.
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Continuer à parler de croissance aujourd'hui, c'est insulter la Vie, c'est condamner la Terre.
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J'ai toujours bien aimé dormir, alors cette nouvelle vie devrait me convenir.
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Marcher pour prendre la mesure du monde.
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"L'histoire de la vie", fresque murale de Blu, Rome, Casal de Pazzi 2015
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Lister, raconter les histoires ordinaires / extraordinaires, la magie du réel. Le mirage de Follis sur le Canal de Suez, le son de la première flûte en os, les cils des animaux de Chauvet et Lascaux, les deux tribus qui se retrouvent tous les deux ans des deux côtés d'un pont éphémère, le traîneau entièrement mangeable des deux chasseurs-pêcheurs esquimaux, le sauvetage au long cours des naufragés de Géorgie du Sud par Shackelton, le pot d'argile qui, remit sur le tour, restitue le chant du potier qui l'a fait...
Raconter le témoignage de Francine Christophe, emprisonnée à 8 ans à Bergen-Belsen avec sa mère. Elles avaient réussi à sauvegarder un peu de chocolat, à n'utiliser qu'en cas d'urgence vitale. Un jour une femme doit accoucher, et ça va être très dur. La Maman de Francine lui demande si elle se souvient du bout de chocolat, et si elle n'en a pas besoin dans l'instant. "Alors si tu me le permets, je l'apporterai à cette femme". Ce qui fut fait. L'enfant naquît. Après guerre, Francine devient psychologue, et une fois à la retraite sa fille la persuade d'organiser une conférence sur le thème: "Et si il y avait eu des psys pour s'occuper des survivants de retour des camps ?", sur la résilience. Elle se laisse convaincre, la conférence a lieu, l'assistance est nombreuse, à la fin, une dame vient vers elle et lui tend un morceau de chocolat : "Je suis le bébé."
Raconter les héros oubliés, perpétuer leur actions, leur mémoire, leur dresser des statues, les honorer par des livres, des films : Claude Tillier, Witold Pilecki, officier polonais qui se fait volontairement déporté à Auschwitz pour témoigner de l'intérieur des camps de concentration et adresse son dossier à Churchill, Georg Elser, ce simple menuisier qui décide seul de tuer Hitler et qui échoua à un rien, à deux doigts (13 minutes) de changer le cours du XXème siècle, Hedy Lammar, actrice hollywoodienne, plus belle femme du monde dans les années 30, dont on découvre dans les années 90 qu'elle a inventé un système de communication pour l'armée US encore utilisé aujourd'hui dans la technologie WIFI, l'équipe Tchèque qui eut la peau de Reinhard Heydrich à Prague, le lieutenant-colonel Petrov qui a sauvé l'humanité par son sang froid le 25 septembre 1983 en ne répondant pas au faux signal d'agression nucléaire, Odette et Moussa Abadi qui sauvèrent à Nice des centaines d'enfants juifs, mais aussi Jean-Baptiste André Godin, inventeur génial, socialiste utopiste engagé les deux mains dans le réel, et encore Claude et Lydia Bourguignon pour leur combat pour les sols, Eddie Chapman, agent double navigant entre Allemagne et Angleterre et détournant les missiles V1 du centre de Londres. Et tous ces anonymes à travers les siècles...
Tous héros du quotidien restés - souvent volontairement - dans l'oubli.
Lister, raconter les histoires ordinaires / extraordinaires, la magie du réel. Le mirage de Follis sur le Canal de Suez, le son de la première flûte en os, les cils des animaux de Chauvet et Lascaux, les deux tribus qui se retrouvent tous les deux ans des deux côtés d'un pont éphémère, le traîneau entièrement mangeable des deux chasseurs-pêcheurs esquimaux, le sauvetage au long cours des naufragés de Géorgie du Sud par Shackelton, le pot d'argile qui, remit sur le tour, restitue le chant du potier qui l'a fait...
Raconter le témoignage de Francine Christophe, emprisonnée à 8 ans à Bergen-Belsen avec sa mère. Elles avaient réussi à sauvegarder un peu de chocolat, à n'utiliser qu'en cas d'urgence vitale. Un jour une femme doit accoucher, et ça va être très dur. La Maman de Francine lui demande si elle se souvient du bout de chocolat, et si elle n'en a pas besoin dans l'instant. "Alors si tu me le permets, je l'apporterai à cette femme". Ce qui fut fait. L'enfant naquît. Après guerre, Francine devient psychologue, et une fois à la retraite sa fille la persuade d'organiser une conférence sur le thème: "Et si il y avait eu des psys pour s'occuper des survivants de retour des camps ?", sur la résilience. Elle se laisse convaincre, la conférence a lieu, l'assistance est nombreuse, à la fin, une dame vient vers elle et lui tend un morceau de chocolat : "Je suis le bébé."
Raconter les héros oubliés, perpétuer leur actions, leur mémoire, leur dresser des statues, les honorer par des livres, des films : Claude Tillier, Witold Pilecki, officier polonais qui se fait volontairement déporté à Auschwitz pour témoigner de l'intérieur des camps de concentration et adresse son dossier à Churchill, Georg Elser, ce simple menuisier qui décide seul de tuer Hitler et qui échoua à un rien, à deux doigts (13 minutes) de changer le cours du XXème siècle, Hedy Lammar, actrice hollywoodienne, plus belle femme du monde dans les années 30, dont on découvre dans les années 90 qu'elle a inventé un système de communication pour l'armée US encore utilisé aujourd'hui dans la technologie WIFI, l'équipe Tchèque qui eut la peau de Reinhard Heydrich à Prague, le lieutenant-colonel Petrov qui a sauvé l'humanité par son sang froid le 25 septembre 1983 en ne répondant pas au faux signal d'agression nucléaire, Odette et Moussa Abadi qui sauvèrent à Nice des centaines d'enfants juifs, mais aussi Jean-Baptiste André Godin, inventeur génial, socialiste utopiste engagé les deux mains dans le réel, et encore Claude et Lydia Bourguignon pour leur combat pour les sols, Eddie Chapman, agent double navigant entre Allemagne et Angleterre et détournant les missiles V1 du centre de Londres. Et tous ces anonymes à travers les siècles...
Tous héros du quotidien restés - souvent volontairement - dans l'oubli.